on le fait voler la semaine prochaine
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Véliplane Dernière n°9
Un gros fichier PDF, à déguster sans modération
l’Airborne XT 912 va éclore
Il hume l’air frais et nous donne une excellente impression.
AirBorne XT912 sort de l’oeuf
Bien calé dans son cocon
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Jean
Témoignage de Jean
le 01 01 05 Expérience de formation d’instructeur à Meaux. (en 2003)
Lorsque Bernard (Cordonnier), du club d’Arras et moi-même avons décidé d’être instructeurs U.L.M 3 axes, pour faire partager notre passion, nous nous sommes renseignés dans divers centres de formation, avec des accueils plus ou moins chaleureux.
Lorsque, suite à une annonce dans Volez, j’ai appelé Serge Bouchet, le courant est passé tout de suite.
Son épouse, Geneviève, et lui, ont dans la voix cette chaleur et cette spontanéité des gens du midi. J’ai, suite à cet appel, compris très vite, que c’est chez eux que nous allions entreprendre notre formation d’instructeur stagiaire afin d’obtenir les diplômes voulus ; J’ai donc pris rendez-vous avec Serge le lundi suivant à 10 heures sur l’aérodrome de Meaux.
Bernard et moi, pilotions à cette époque depuis deux ans des Zénairs 601 avec chacun environ 400 heures depuis notre brevet de base.
J’emmène au passage Bernard, ce lundi matin, et nous voilà partis vers Meaux, nous arrivons avec quelques minutes d’avance.
Nous sommes accueillis par Geneviève, dont les yeux allaient du Zénair aux deux pilotes, ne sachant apparemment trop quoi faire, car Serge avait manifestement oublié le rendez-vous (ce qui est inhabituel…). Nous avons a cet instant compris, que ces gens du Sud étaient cool !!! Geneviève intérieurement se disait : « ça commence bien pour nous, c’est deux là on ne va pas les revoir. » Après moult recherches, elle réussit à joindre son époux, qui fait de son mieux pour arriver au plus vite. Ce jour là Bernard et moi étions d’humeur gaie, (comme d’habitude d’ailleurs). Après une bonne heure, Serge est arrivé décontracté, en nous disant « hé les gars, j’ai oublié ! » ; il avait un tel sourire que nous sommes restés. Nous avons convenus de notre rythme de formation : nous avons choisi la base de Meaux pour la proximité de Paris, qui engendre un potentiel d’élèves important, favorable à l’instructeur stagiaire.
En effet, après la formation de moniteur (formation initiale), il faut être moniteur stagiaire et rendre 30 à 40 heures de formation à des élèves sur la base qui vous a formé.
Et là, il faut constater que trop de centre de formation n’ont pas assez d’élèves pour assurer aux moniteurs stagiaires la possibilité de faire rapidement les 30 à 40 heures d’instruction.
A Meaux, aucun problème, il y avait presque trop d’élèves. Pour faciliter notre hébergement, Bernard à déplacer sur la base de Meaux son camping-car. Nous avons fait la formation ensemble, dans la salle de cours, sous l’œil attentif de Serge qui est un vrai professionnel.
Ensuite, en tant qu’instructeur stagiaire, nous nous sommes relayés semaine après semaine pour pouvoir donner le maximum d’heures rapidement, sans se pénaliser mutuellement. Nous avons fini notre formation après 100 jours de bonheur, où nous avons réappris à piloter des appareils de base comme le baroudeur.
L’ambiance était bonne et très souvent nous nous sommes retrouvés le soir avec Serge et Geneviève autour de la table familiale.
Serge sous des aspects décontractés, quelquefois un peu « brouillon » est un instructeur sérieux et compétant. De notre côté nous avons mis à sa disposition notre savoir : En ce qui concerne Bernard : révision, réparation, entretien du matériel
Pour moi-même, mise en place des dossiers et rencontres avec le vendeur et les banquiers pour l’achat du hangar de 1200 mètres carrés utilisés aujourd’hui.
Puis, Bernard et moi, nous nous sommes présentés au centre de la fédération FFPLUM, à Montmorillon pour l’examen final et avons été reçu tous les deux.
Nous sommes reconnaissant à ce couple formidable, que nous ne voyons pas assez malheureusement.
Si demain vous voulez être instructeur, appelez Véliplane, et demandez Serge ou Geneviève
Jean Bierinx
note de Serge : Jean est maintenant installé à Boulogne sur mer, il est devenu revendeur Zénair pour le nord de la France, il sait fabriquer les zénair à la perfection…il est aussi passionné de modèles réduits.
Quel moteur pour nos ULM
L’avionnage d’un moteur représente un effort important, avec force mises au point. L’on se souvient que le 582 a rencontré de nombreux problèmes de vilebrequin durant 2 générations (environ 3 ans !), avant d’atteindre la version 1999 (culasses bleues) qui est très fiable. Mais du coup, depuis 6 ans il n’a pas évolué, et ne bénéficie pas de l’injection… => sa consommation est perfectible ainsi que son démarrage (en gros les carburateurs ne permettent pas une gestion de l’essence optimisé).
Partant de ce constat et mûs par l’amour des belles mécaniques (Motos, Concorde, Solex,..) les penseurs assis du veliplane ont mené l’enquête : n’y aurait-il pas une motorisation plus performante envisageable ?
Le rapport du sénateur Belot sur l’aviation de loisir (rapport de novembre 2004) appelle de ses voeux une telle démarche : le budget de « construction aéronautique civile » géré par la DGAC de 294 Millions d’Euros/an bénéficie pour 0 (zéro) aux recherche et développement sur la construction ULM !!
« Ces contributions ne devraient pas être exclusivement cantonnées aux avions et aux hélicoptères. Des produits innovants, notamment dans le domaine des ULM, devraient pouvoir bénéficier d’une aide. La politique en ce domaine devrait s’attacher notamment à promouvoir cinq types de produits : …
2- La réalisation de moteurs dérivés de ceux des véhicules terrestres.
La relève des moteurs actuels, de type Lycoming ou Continental et dont la conception remonte aux années 1950, devrait être assurée par ce type de moteur. Moins gourmands en carburant et moins polluants, ils offrent un coût de fonctionnement moindre et une meilleure tolérance des riverains. Le seul inconvénient réside dans leur poids, plus élevé que celui des moteurs actuels, qui dégrade les performances.
Ce marché est actuellement investi par l’allemand THIELERT et l’autrichien ROTAX, la SMA, filiale de SNECMA/EADS a conçu un moteur diesel. Un dossier solide présenté par un industriel français devrait amener une aide à la recherche ou une avance remboursable. »
Un tableau Excel compare les données techniques de quelques moteurs avionnés ou non, incluant des moteurs de moto, qui répondent à un cahier des charge poids puissance plus proche du nôtre que les moteurs de voiture.
Comparatif moteurs
comparaison des données techniques de moteurs envisageables pour l’ULM
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Ce tableau n’est pas exhaustif, et nous sommes à l’affût de nouvelles initiatives dans ce domaine.
Ce premier examen nous indique que les 582 & 912 ont placé la barre assez haut :
582 : 64 ch à 6300 trs/min, 45 kg avec accessoires, 4500 € TTC ! Mais Conso > 13 litres/heure et TBO = 300 H (Potentiel avant rénovation)
912 : 80 ch à 5800 trs/min, 64 kg avec accessoires et TBO = 1500H, conso estimée à 12 l/h. Mais Prix 14000 € TTC.
Et pour les deux, des milliers d’exemplaires en exploitation=> des professionnels compétents, des recettes « connues » pour les entretenir et les monter sur les appareils, des SAV, des pièces dispo, et une fiabilité globalement très bonne. Ce facteur diminue le risque de rester en carafe par mauvais montage ou manque de pièce détachée.
En particulier les poids tous montés sont raisonnables : avec accessoires, le 912 ne dépasse que de 20 kg le 582.
Partant de ces référents, nous examinons les moteurs concurrents de deux familles :
les moteurs destinés à l’aviation légère ou déja avionnés
les moteurs existants pour un autre usage (moto principalement)
Disons le tout net : nous n’avons pas trouvé dans notre panorama le moteur que nous souhaitons.
Ce moteur devrait avoir les caractéristiques suivantes :
puissance >= 60 ch,
poids avec accessoires < 50 kg
inclure un réducteur (ou accepter le montage d’un réducteur existant (le réducteur C Rotax serait un plus)) (pas de prise directe)
un régime de couple et puissance <= 6000 trs/min (sauf à trouver une réduction plus démultipliée)
pas trop de couple qui détruit les réducteurs
être à injection
consommation < 9 litres à l’heure
de préférence à refroidissement liquide : même Suzuki qui a prôné le refroidissement par air/huile est arrivé au Liquid Cooled. Nous avons la conviction que ce procédé permet le meilleur rapport puissance/longévité/homogénéité de service (démarrer et opérer sans trouble de -30°c à +50°C).
Stage mécanique sur Rotax 2 temps et entretien 912
comme toutes les années, c’est le retour de Pierre Pouchès pour entretenir, réviser et réparer vos moteur et pouvoir ainsi voler en sécurité et assurer le suivi, lire à ce sujet l’article n°6 du « Véliplane dernière N°8 »,
ce stage aura lieu du 3 au 6 janvier dans le hangar chauffé pour l’occasion le prix et de 380€, c’est gratuit pour les jeunes licenciers à la FFPLUM de moins de 25 ans les inscriptions sont ouvertes dès maintenant, envoyez un accompte de 200 € pour réserver
et un 503
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les places sont limitées, mini 8 personnes, maxi 10 je reste à votre disposition au 01 60 04 76 00
un stage d’entretien Rotax 912 est prévu les 15 et 16 janvier, prix 100 €
Serge
Notre sortie à Blois 2004
Pour Blois Onzain, partirent :
Fred, tout tranquille, avec son AX 3 qui servit de citerne avec les 35 l harnachés sur son siège passager qu’il emporta pour lui et le pendulaire 77UE 503 Chronos 16 LA MOUETTE, que pilota Jean-Louis accompagné de son instructeur stagiaire Cédric, l’I.S. Jean-Marc et Richard prirent le Baba 912 (prêt pour le tour du monde, ils se sont même offert, le dimanche, les Châteaux des alentours), Michel et Mathieu embarquèrent dans, ma foi, le CT 180 (Mathieu n’a pas eu le temps de suivre la nav. ?), Bruno sur son pendule 462 Chronos 16 LA MOUETTE, complètement autonome (tente, essence, etc., le vrai jeux) , Jérôme, bien sûr, avec Joachim son fils (les doigts dans le nez avec leur Phase II Top 12.9 LA MOUETTE), puis Marc et moi-même à bord du Sky 582 bleu toutes options à 135 Km/h de moyenne, le tout dans un air très calme, le pied…
Geneviève et Josette accompagnées des enfants et après avoir chargé la logistique partirent en voiture. Le temps d’arriver et de tout installer, de rencontrer du monde et notamment le Serge Ball que j’ai reconnu à la verticale du terrain et avec qui nous passerons tout le week-end.
Nous avons vu très beaucoup mais pas tout, donc nous sommes plusieurs à avoir décidé : départ le vendredi ! Avis aux futurs partants.
Il y avait l’embarras du choix, on les voudrait toutes, ces machines.
Le retour fut bizarre, le CT parti en 1er, Jérôme vers les 16h30 passées, et vu les 30 Km/h de face !!!, ce père indigne a troqué de l’essence contre son fils, Josette, les enfants et Geneviève vers 17 h, nous ne savions pas ce que devenait le Baba ?
A l’heure de calculer la nav. du retour, nous nous étions donnés rendez-vous à 17h30 aux machines, le vent ne faiblissait pas un brin et toujours pas de nouvelles de Jean-Marc et Richard ???, les 3 Pendules (car Serge Ball part avec nous) et l’AX se demandent s’ils ne vont pas être pris par la nuit ou par l’essence, Marc et moi n’avons pas ce problème avec le Sky, par contre et malgré des coups de fil autant que je peux, nous n’avons toujours pas de nouvelles du Baba.
Le vent ne faiblissant pas, le temps passant et toujours sans nouvelles du Baba, nous décidâmes de partir à l’aube du lundi.
A un moment donné et par le téléphone, quand j’étais en communication avec Ge rendue au Véliplane-Club, il me semble entendre le 912 du Baroudeur ? Effectivement et enfin le téléphone aux batteries affaiblies re-sonne 3 minutes après pour nous apprendre qu’ils sont bien arrivés, rassurés, nous pouvons aviser et trouver le logis pour la nuit, un très grand merci à l’organisation qui à pu nous fournir 2 caravanes, mais la logistique étant partie nous restâmes en sandalettes, tee-shirt et short, mais la solidarité à jouer à plein, pas d’affaire de toilette, Bruno avait quand même pris une boite à savon mais sans savon à l’intérieur, qu’elle bulle !
un monstre sur un bête
c’est le Quiki de chez Pégasus, je l’ai fais voler à 170 Km/h ! d’enfert
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Dure courte nuit venteuse à regarder les étoiles dans un 1er temps (spectacle toujours aussi magnifique par ciel clair) et dans un 2eme temps, à entendre ronfler dans la promiscuité de notre 4 places du siècle dernier.
Arrêtez de faire du bruit pour dormir encore un peu ! Mais il faut revenir à la réalité mes amis et se lever, la veille nous avons pu finir gratuitement les sandwiches à la riette invendus, le soir ça passe juste, mais pas à 6h30.
On est prêt, on y va, le vent n’a pas faibli ou à peine mais nous avons toute la journée.
Avec Marc, nous décollons en dernier et avant d’atteindre nos 2000 pieds de croisière, nous doublons et laissons derrière, avec un peu de honte, les moins rapides, grâce à l’inversion il ne fait pas froid et le vent est laminaire, la nav. à la carte se passe bien (on commence à connaître).
Anecdote : comme il se doit et bien avant de pénétrer dans la S CTA d’Orléans, je contacte et écoute le répondeur automatique qui explique que l’on se trouve dans une classe d’espace Golf et que la seule obligation est ne de pas descendre en dessous de 2000 pieds à la verticale des installations, parfait pour nous…, re-contact à l’entrée et pareil, ensuite, en vue et presque verticale, que voie-je ? À notre grande stupeur, un énorme Transal (pléonasme) en train de se mouvoir sur le taxiway ??, il y a de l’activité, je re-contacte aussitôt : etc. et bonjour, réponse : bonjour, je ne vous autorise pas le transit ! je collationne, mais j’y suis déjà et je ne peux me volatiliser, le contrôleur doit regretter de ne pas voir émis un avis d’ouverture sur la fréquence…je suis bon prince et lui propose de descendre en dessous de 1500 pieds NH et de dévier vers l’ouest de la ville, réponse : Julliet Charly d’Orléans, descendez dessous 1500 NH et déviez vers l’ouest de la ville (il a trouvé la bonne solution), le Transal va prendre un cap au sud par un virage droite, merde il va venir en plein sur nous, il ne faut pas le perdre de vue, ni oublier que mon moteur peut avoir une défaillance, je mets un peu de manche en avant et rajoute des gaz, nous volons à 145 Km/h, bien sur je collationne et explique que je garde visuel.
Quel taux de montée, le bougre ! Il vire vers nous, je pense qu’il nous voit et qu’il va nous passer bien au dessus, houa « The Monster » passe à notre verticale, puis nous voila déjà au point november, je le signale au contrôleur réveillé et, avec son autorisation, quitte sa fréquence.
A Melun, le contrôleur a même souhaité que je lui fasse un passage devant sa tour, ce doit être un fana.
On a tous fini à table au club le lundi à midi avec du riz, puis on s’est séparé, c’était fini, c’était super.
Serge
Paris Corse en ulm pendulaire [1/3]
Aube du 21ème siècle. Toute la Gaule est occupée et la Pax Europeana règne.
Toute ? Non. Seul un petit territoire résiste à l’œuvre bienfaitrice de la civilisation. Son maquis attire les rebelles et les poètes.
C’est sur le Net (par mail, à propos d’échanges de liens) que j’entrais en contact avec Alain, pilier du club Corse-ULM corseulm.free.fr. Une poignée d’irréductibles ont monté un club ULM à Propriano (LFKO), en réintroduisant les ULM pendulaires depuis début 2000. La rencontre en chair et en os, par un gris dimanche d’avril 2004, organisée à l’initiative d’Alain, va déclencher mon voyage ; par ricochet comme vous l’allez comprendre.
Mai 2004 : le premier tour de Corse ULM
Ces allumés sous leur altibulle organisent le premier tour de Corse en ULM pendulaire en mai 2004 !? Au delà du programme magique, je pressens la chaleur de l’aventure, organisée par des amis pour des amis.
Séduit, mon sang ne fait qu’un tour. Trois semaines c’est large pour
poser des congés,
obtenir le contrôle technique de ma vieille auto (lors de la contrevisite le technicien a eu pitié et a rentré de fausses valeurs dans son ordinateur afin d’obtenir le blanc-seing ; j’ai du lui promettre de ne pas la vendre…),
poser un crochet d ’attelage sur la merveilleux véhicule,
me faire prêter une remorque (merci Cyril & Geoffroy, plus haut le radada sur les blés 😉 ),
prendre les billets de ferry,
Déborah, ma jeune épousée, entrainée sans doute par mon enthousiasme sera du voyage ; nous organisons donc la garde de nos chérubins pour 10 jours
Enfin c’est le départ, l’ULM sur la remorque bien sûr.
Le premier tour de Corse fut merveilleux et nous avons noué des amitiés avec les amis de Corse, de Suisse de Belgique et même de Persan-Beaumont. Cette aventure est relatée sur le site de Corse ULM. Le 31 mai 2004, ma religion était faite :
le restaurant bar Tavaria de Christian & Nathalie sur l’aérodrome de Propriano, tout proche de la plage distille une ambiance délicieuse, à l’image de ses spécialités, (prix modique),
nous reviendrions à Propriano en famille pour les grandes vacances 2004,
le trajet Corse-Continent est jouable en pendulaire par l’ile d’Elbe, Capraia et le Cap Corse ; en effet la branche maritime la plus longue ne fait que 35 km (Elbe/Capraia) ! En particulier, depuis le Cap Corse on voit Capraia !
Fort de cette découverte, j’avais proposé aux pendulaires continentaux de remonter en vol lors du repas de côture du tour de Corse en mai 2004 ; mais après 23H00, certaines brumes s’étaient installées (personne n’a vomi).
Préparation du voyage
Je vous épargne le mois et demi de la fin du printemps (pluie, travail et raid Meaux-Coulommiers).
Je prépare en juin un draft de route sur l’excellent nav2000, qui m’indique 1200 km pour Meaux Propriano via Albertville, Pise et Elbe. Je table sur trois jours de voyage et espère une fenêtre météo entre le 14 et le 19 juillet, bornes compatibles avec notre programme familial. Je suis prêt mentalement à renoncer car je ne souhaite pas braver les éléments.
Mes sources et ma confiance dans les prévisions météo n’étant pas brillantes (site meteo.fr principalement), le projet s’endort jusqu’au 10 juillet.
Mais dès que la fenêtre météo est en vue, la préparation devient intense : je consacre beaucoup de temps à préparer la navigation, principalement sur PC, grâce à nav2000, Excel pour imprimer mes feuilles de nav et G7towin pour charger mon petit GPS Garmin 12. Pour le trajet France, je navigue à la carte OACI (1:500 000, 1 cm pour 5km), voire à la carte FFPLUM/Jean Bossy/Nav2000 (1:1 000 000, 1cm pour 10km). Sur la première je me situe à 75% du temps, sur la seconde, je me situe à 40% du temps (autoroute, fleuve,…) ce qui me suffit en voyage. J’utilise les logs de nav de nav2000, je ne rapporte pas les zones, altitudes et fréquences radio car elles figurent sur les cartes. J’imprime et parcours les cartes VAC ou fiches Nav2000 des étapes que je prévois. D’une manière générale, pour chacune des branches de ma route j’envisage des alternatives : poser supplémentaire en chemin, allongement d’étape, variante… Mais je ne les prépare pas toutes aussi minutieusement. Par ailleurs je répugne à prévenir de mon passage, car en fait je ne suis jamais certain de passer, y compris une fois en l’air ! Cela complique la relation avec les hôtes, instituant une relation improvisée (no future ?). Quant aux étapes italiennes, je ne trouve pas de cartes OACI, et compile des infos sur les bases entre nav2000 et ulm.it.
La préparation du Cosmos Phase II 12.9 est minimum : révision des 150H entamée, bougies récentes et silent-blocs du 582 changés ; avec de bonnes visites pré-vol cela ira. Je pars avec un bidon de 20 litres et un sac à dos sous l’emplacement du passager et la machine est pleine. Le Cosmos sans carénage supporte très peu de bagage en cas de passager : même en partant seul, avec le bidon d’essence et 6 litres d’huile, je ne dispose que d’environ 30 litres de bagages.
Préparation du pilote : je me mets à la Badoit et tente de me coucher tôt trois jours avant le départ. Objectif pas toujours atteint. Je vole en combinaison Ozee + blouson de moto MacAdam, casque intégral Lazer/Alphatec et bottes de motos antipluie en caoutchouc avec semelles de sécurité. Pas très sexy mais efficace été & hiver. Plus un gilet de sauvetage qui se gonfle au contact de l’eau, distribué par Décathlon (99€), très seyant.
J’ai 4 logs de nav aller pour des tronçons d’environ 300 kilomètres, et les waypoints correspondants rentrés dans le GPS. J’ai un modèle de plan de vol nav2000, pour me servir de modèle, une liste de téléphones (météo VFR 08 92 68 10 13, réseau très basse altitude défense 0800 24 54 66). La partie italienne est moins bien préparée, je n’ai qu’une pauvre carte routière et 20 points dans le GPS… J’invite par mail les amis continentaux du Tour de Corse à rallier le vol, mais je sais bien que chacun vaque.
Voyage aller Meaux – La Rosière – 14 juillet 2004
C’est toujours la même histoire : je me vois en l’air à 6H00 mais décolle à 10H00 !? Un swap de rondelle d’axe de roue AV et un resserage de l’accroche du container de parachute avec Jean-Jacques, le fueling, le chargement, la check list, la pré-vol… Et bing, voilà que le 582 ne veut pas démarrer !? Depuis que j’ai mis les nouvelles bougies avec les électrodes à 0.5 mm, il préfére démarrer avec un filet de gaz ?! Avant je ne mettais jamais de gaz… Bon je suis déjà en nage avant d’avoir démarré !! Enfin en l’air. Direction Pont sur Yonne d’où je pourrai cheminer le long de la ligne TGV jusqu’à ma destination d’étape : St-Ythaire (30 km avant Mâcon). L’étape fait 300 kilomètres, et j’ai repéré près de chez mes amis une pâture communale d’environ 300 mètres qui est ma destination.
Avant Coulommiers je croise un alerte zinc avec une cocarde qui se met à me tourner autour ! Damned c’est le 14 juillet ; il me semble bien que la NOTAM ne concerne que l’ouest parisien, pourvu qu’ils me confondent pas avec un drône terroriste. Etant encore sur la fréquence de Meaux, je n’ai pas contact de radio avec ce vautour. Au deuxième tour je lève le bras et salue les deux occupants que je distingue nettement dans leur cockpit. Ouf, ils ont reconnus en moi le poireau et s’éloignent ; c’est ma deuxième suée en 20 minutes, j’ai pris la classe Sauna !
Le reste de cette branche est sans histoire, le cheminement le long de la ligne de TGV est tellement confortable que je décide de réviser mon alphabet radio : Alpha Bravo Charlie,.. c’est quoi le D déjà… Echo,Fox,… En fin de matinée j’ai retrouvé toutes les lettres ! Je pose à Saulieu pour transvaser les 20 litres du bidon et me renseigner sur l’activité de la R65 que je vais croiser. L’aéro club est accueillant avec bar & salon, mais désert en cette heure de déjeuner. Je téléphone aux amis de St-Ythaire, mais le numéro que j’ai est erroné ! Pour une fois que je voulais prévenir…J’installe une carte IGN 1:250 000 de Bourgogne dans mon lecteur (planche sur la cuisse) pour identifier le village d’en haut, et repars. J’arrive mais dois renoncer à me poser face au vent (très léger) car le champ est en pente ; je remets les gaz (pour la joie des spectateurs), et me pose dans l’autre sens. Cette année je n’emménerai pas les amis faire des baptèmes depuis un champ comme l’année dernière où j’avais plié la barre de compression au roulage après le posé dans un champ près d’Angers ! Petite surface d’aile = atterros rapide en biplace = pas de biplace dans les champs ! La structure du chariot Cosmos me semble privilégier la légèreté au tout terrain…
Je retrouve là ma fille chérie et nous faisons une partie de chevalopoly (plateau & cartes “chevaux” créés par Shérane elle-même sur des règles de monopoly) après le déjeuner champètre.
Je reprends l’air à 18H30 en direction des Alpes, bourré d’essence. L’air est très calme, la nuit aéronautique prévue à 21H50. J’avais joint XXAiles (d’Albertville) pour échanger sur le franchissement et les possibilités de dormir dans les Alpes. Jean-Marc Pizzinat me recommande le franchissement un peu plus sud par la vallée de la Maurienne et le col du Mont Cenis plutôt que Bourg St Maurice, le col du petit St Bernard et le val d’Aoste, route plus nord que j’ai préparée « mais moins vachable ». Il me rappelle pour transmettre les coordonnées des bases de la route sud ; merci Jean-Marc, j’ai suivi ton conseil au retour.
Tournus, Bourg en Bresse puis les premiers massifs, de 1000 mètres d’altitude. Je passe l’altisurface de Corlier et rejoins le sillon du Rhône et le lac du Bourget. De la j’oblique Est, tangente le lac d’Annecy puis pique sud sur Albertville. Il fait toujours très beau mais les versants est sont dans l’ombre. Je vole à 6000 pieds (1800 mètres). Arrivé à environ 10 km du terrain d’Albertville, je l’aperçois et décide de pousser jusqu’à l’alti surface de La Rosière (LF7330). Le terrain d’Albertville est dans la vallée entre l’autoroute et la voie ferrée, dans la zone industrielle, et la perspective de passer la nuit là m’attriste. N’ayant pas encore préparé la route sud, je poursuis sur ma route nord. Le GPS est confiant, mais hélas il me faut suivre la vallée qui descend à Moutiers avant de remonter à Bourg-Saint-Maurice. J’atteins 21H00 et suis toujours en route, j’aurai peu de marge. Les ombres s’allongent, les réverbères s’allument… Enfin Moutiers, je passe sur le bon cap et avance à meilleure vitesse vers mon étape… Mon GPS et mon oeil s’accordent à identifier La Rosière, sur le flanc en face. J’arrive en approche de la station et en parcours visuellement le centre et les alentours.
Pas de trace de piste ! ! Je mate plus bas, plus haut, plus à droite, plus à gauche…rien ! La nuit s’avance, je tourne et ne vois rien. Pour comble je n’ai pas sorti la fiche de l’altisurface, pensant faire un stop à Izenave et/ou à Albertville. J’en viens à douter qu’il y ait une alti surface à la Rosière. Panique ! Je tourne et retourne très bas ayant souvenir que la fiche mentionnait un hôtel (piste rattachée à un hôtel…). Je vois bien des établissements pouvant être des hôtels mais nulle piste !.. Je décide de ne pas griller une minute pour consulter mon GPS (il est dans ma poche portefeuille, pour le consulter je dois le sortir, peu commode comme je tourne), de plus quand on passe à 300 mètres d’un waypoint, il met le cap sur le prochain de la route active, j’imagine qu’il pointe maintenant sur Aoste, il faudrait que je réactionne un goto, de plus il n’est pas rare qu’il ait trois cents mètres d’écart, d’habitude je termine la route visuellement. La solution doit être visuelle : cherchons des balises de pistes ou une manche à air. Je me sens mal à l’aise, et scrute la montagne comme un rapace.. Ah ! Entre ces remonte-pentes l’herbe est plus claire et comme tondue. C’est en pente mais ça peut être ça. Y sont quand même gonflés, y a aucun signe visuel de piste. Finale volontaire entre les pylones (débarassés de leur câble), arrondi, eeehh le sol remonte sec, je pousse tout, mais percute la planète avec rudesse et rebondis comme un fer à repasser avant d’entrer dans un roulage fort chaotique. Je serre le frein, écoute le ralenti qui me semble bien bas, me remémore le bip qu’a émis la radio lors du choc, et constate dépité que cette année encore j’ai flambé ma barre de compression. Oh pas énorme, elle a flambé de 3 cm (elle n’est plus rectiligne), moins que l’année dernière ! Bon, mais je sais que ça n’empêche pas de voler en sécurité, la structure ayant une certaine elasticité. La barre de compression est le premier fusible, ce qui est mieux que la fourche.
Je me dés-arnache et plante mes sardines pour tenir l’aile. Il fait quasiment nuit, l’air est très calme.
Bien entendu je ne suis nullement sur l’alti surface qui est en fait sur le flanc de derrière (à 800 mètres), invisible de la verticale du village. Je suis sur une brave piste bleue entre tire-fesses et télésièges !
Je descends à pied pour profiter de l’allégresse du 14 juillet dans une station touristique. Dans tout le village un couple d’autrichiens erre et trois jeunes de 14 ans palabrent sur un banc. Et c’est tout ! J’augmente donc la foule en liesse d’environ 15% et me mets en quête d’un repas voire d’un lit… Challenge !
Un repas j’en trouvais un, dans une maison fort aimable, mais renonçais au lit que je ne pus trouver à moins de 40 €…
A l’aventure comme à l’aventure, belle étoile pour tout l’équipage ; n’avais-je pas choisi un ULM Cosmos ! Je remonte la piste beue dans la nuit d’encre et attrape la quatrième suée de la journée, oh le pas sportif ! Je me blottis enfin dans mon sac de couchage, sur mon blouson et sous ma combinaison, que les étoiles sont belles, rron, rron. Je m’endors à 1900 mètres d’altitude.
IPSOS essais possible
plage de vitesse de 42 à 140 km/h, elle sait effacer les turbulences et rester légère en roulis, si cette aile vous intéresse contactez moi au 01 60 04 76 00, nous pourrons convenir d’un rendez-vous pour un essai
ipsos au roulage
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La Mouette !
en virage gauche !!!
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Tour de Paris 2004
à lire absolument et tout de suite….
TOUR DE PARIS 2004
…Mi-avril, à Véliplane on reparle du Tour de Paris, une classique avec le déplacement à Blois. La date prévue : le 2 mai si la météo…, zut !, j’ai déjà quelque chose ce jour là, pas de chance, pourtant j’aurais bien aimé. N’en parlons plus, d’autant, que si la météo nous jouait des tours, je ne suis pas libre le dimanche suivant. En effet, le 2 mai est pourri ; le 9 ne sera pas engageant non plus, ce qui nous donne une chance pour moi d’en être, enfin. Ma fille, téméraire en diable ( elle n’a jamais volé en ULM et pétoche en avion…) décide de m’accompagner malgré le lever hyper matinal (rendez-vous au terrain à 7h, de la folie..) Si les comptes sont bons nous devrions être 37 personnes pour 19 machines : 8 trois axes et 11 pendules, quelle armada, on n’a jamais vu ça ! La préparation de la navigation s’avère quelque peu délicate pour ne pas dire hésitante car nous allons tutoyer des TMA, des CTR, des zones ceci des endroits cela.. : départ vers le Plessis-Belleville, changement de cap pour atteindre Persan-Beaumont on nous sommes attendus avec des recommandations précises de ne pas survoler un tas de petits bleds environnants qui n’aiment pas le bruit des avions, ni celui des ULM, faudra être précis.
Là nous prendrons un petit café et nous repartirons vers Houville la branche (Est de Chartres) pour déjeuner. Ensuite, Mondreville (site des championnats de France 2004) puis retour vers Meaux. 350 km, environ 5 heures de vol..| Le 16 à 6h, le réveil !! vite le temps : il semble super beau ça console de se lever si tôt ce qui est inhumain pour un retraité. Nous arrivons à 7h30 au terrain, toutes les machines ou presque, sont sorties, personne ne m’a sorti mon pendule, dommage !!!.
Briefing rapide, recommandations, café, pré-vol, etc. nous décollons vers 8h45 avec un vent de N-NE déjà établi aux alentours de 20 km/h, ça promet. Ma fille ne dit rien, j’essaie de lui expliquer ce que je fais afin de lui faire partager les plaisirs et déplaisirs du vol en pendulaire. Je réaliserai quelques jours après que je n’ai même pas envisagé l’hypothèse d’un retour rapide au cas ou elle « calerait », je dois être innocent ou père indigne, au choix.
Les premières minutes sont correctes, ça remue sans plus, les messages radio sont nombreux, 18 machines au départ c’est du mouvement. Nous passons très vite sur 123.45 pour pouvoir bavarder entre collègues et pour ne pas entendre Hassan qui se vache au bout de quelques minutes en panne de moteur !!! Nous aurons de ses nouvelles à Persan : tout est OK, pilote et machine.
deux pendules en vue
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Le changement de cap à la verticale du Plessis me permet de bien voir ce vers quoi nous allons : un nuage gris-noir qui part du sol et monte assez haut : feu de brousse ? pollution ? à moins que ce soit Chirac qui ait mis le feu à l’Elysée pour l’interdire à Sarko ? |
| Blague à part, je me demande si la météo qui nous promettait le grand beau ne nous a pas fait une blague et je me pose sérieusement la question d’un retour vers Meaux car 5 à 6 heures de brassage ne me tentent guère.
Passage sur la fréquence de Persan pour entendre Alex qui propose d’atterrir sur la 05 plutôt que sur la 10 compte tenu du sens et de la force du vent. Belle initiative, je confirme et me précipite derrière un pendulaire qui s’aligne sur cette piste. Accueil sympa de la part des « autochtones » qui nous aident à parquer l’armada, inspection rapide de la bête volante, visite du bar, café, biscuits. Il semble que nous ayons parmi notre horde un estomac récalcitrant, deux manquant : Hassan « vaché » en sortie de Meaux et un autre qui aurait du nous rejoindre si j’ai bien compris.
Les nuages bas défilent à grande vitesse mais s’éclaircissent, et une heure plus tard environ, nous recréons notre embouteillage pour décoller vers une antenne sur une colline vers Méru au NO de Pontoise.
Certains, riches, sont équipés de GPS et ont paramétré leurs appareils pour atteindre cette marque de parcours, c’est un peu rassurant car l’air est encore chargé d’humidité et la visi pourrait être meilleure…
Lignes HT, voies de chemin de fer, autoroute A15, la carte et la vison du sol comportent des similitudes… D’autres pendulaires balancent leurs ailes dans les turbulences devant, à droite, à gauche, peut-être au-dessus ??? C’est à la fois rassurant et inquiétant, ma passagère assure une veille et les photos.
Une antenne loin sur la gauche ? c’est quoi ce délire ? Elle n’est pas à sa place ni sur une colline, je l’ignore, les autres font pareil : soit nous sommes tous dans l’erreur, soit nous avons raison ; le temps de vol depuis Persan ne correspond pas non plus, même avec du vent arrière de trois quarts. Continuons. Enfin la « sainte colline » équipée d’une magnifique antenne se dessine dans la grisaille, jamais je n’aurais cru pouvoir apprécier autant cette horrible chose qui se dresse vers le ciel ! Je trouve ça presque beau tellement je suis content de savoir que je vais pouvoir piquer vers le Sud !! Cap 180° vers Mantes la Jolie, l’usine de Porcheville. Une fois encore je suis étonné de découvrir dans le lointain mes objectifs, pourtant la visibilté n’est pas terrible : brume légére, nuages bas, malgré cela je devine la centrale et ses cheminées, la ville à l’Est de cette centrale, c’est bien Mantes. En bon terrien je m’étonne encore de cette possibilité que donne une altitude, même faible : voir loin. En effet, lorsqu’on est au sol il y a toujours quelque chose qui bouche l’horizon et mon cerveau, bien habitué à çe phénomène se contente de ce qui l’entoure et ne cherche pas plus loin ; ceci fait qu’à chaque vol je suis étonné, ravi de voir loin.
C’est toujours ainsi : la préparation de la nav permet de définir quels repères je vais devoir trouver au sol, et, à chaque fois, je suis émerveillé de les découvrir toujours plus tôt que ce que je pensais… La « patrouille » diminue en nombre, quelques appels radio ne déclenchent pas beaucoup de réponses, ma passagère occupe son temps à photographier et à localiser le plus possible de machines et à la question « ça va ? » la réponse est invariable : « ça va ! », même mourante de froid elle ne se plaindrait pas et pourtant il ne fait pas chaud. Un trois axes nous double loin à droite, nous passons au-dessus d’un golf et d’une base nautique, la Seine est dépassée, tout ça assez vite car le vent nous aide.
Maintenon et son Château ? Oui ?, Non ? Nous décidons que oui et pensons être sur la bonne route. Je navigue avec deux cartes : OACI et Michelin et cet assemblage d’informations me rassure : la forme des boucles de la Seine, la distribution des routes dans le paysage, la forme des villages… c’est vraiment du vol VFR !
Tellement VFR, que, concentré sur la découverte de Chartres qui devrait se trouver quelque part à ma droite et que je ne vois pas, je me reveille au-dessus d’une plate-forme très active de planneurs, il y en a même un tiré par un avion entrain de quitter le sol !!!! Je n’ai rien noté sur mon log de nav ! Surprise !!!, la carte me renseigne et me donne la fréquence, je me dépèche de bredouiller quelque chose avec » pendulaire…bla bla, gloups, hugh, verticale, houville la branche… » des êtres civilisés, courtois me disent « tout droit de l’autre côté de l’autoroute »….
C’est vrai, ces petits hangars, cette fermette, cette étendue d’herbe tondue, ça doit être là, un coup d’œil sur la manche un peu de vent arrière et youpi !! on s’aligne face à l’est. Technique bénie de prise de vitesse, qui me donnera de quoi atterrir en effaçant la pente, non négligeable, en face de laquelle je me trouve !!!
Cette particularité n’est pas signalée dans Nav 2000. Le soleil est de la fête mais il ne nous a pas permis de bien voir Chatres et sa cathédrale, dommage. Une ou deux personnes font parquer notre caravane et un pirate genre « easy rider années 60 » nous conduit vers le saint des saints pour l’apéritif, on commence à se réchauffer. C’est marrant, je ne suis pas surpris de voir tout ce monde arriver, comme si c’était naturel, en fait j’ai tort : il nous manque un pendulaire et un trois axes. Les téléphones portables nous aideront à savoir que le pendulaire n’a pas quitté Persan et ensuite que le 3 axes s’est égaré du côté d’Ablis. (il nous rejoindra pour le café !!)
Déjeûner, sieste au soleil pour se réchauffer ( n’est-ce pas Dood ?), nous repartons pour traverser la Beauce et atteindre le Gatinais. Le silo de Pithiviers, Puiseaux avec sa toile d’araignée de routes, le hangar bleu de Mondreville, voilà de quoi ne pas se perdre d’autant qu’avec l’escadrille qui se déplace comme nous « ça baigne ». On survole un planneur vaché, quelques tracteurs et La Cailletterie est en vue.
Alors la, grand spectacle ! je me sens soudain important quand je suis guidé au sol par un batman qui m’indique ma place de parking ( je n’ai pas de monnaie, pourvu qu’il ne se mette pas à me faire le pare-brise !!!) et que je découvre des barrières et du public !!! Bien sûr tout cela est pour les championnats qui se dérouleront ici la semaine suivante.
Un pot, quelques discussions et on repart vers le nord, face à un affreux vent de 15 à 35 km/h qui nous ralentit suffisamment pour me permettre d’admirer la forêt de Fontainebleau à 55, 60 km/h avec des vaches petites et mal foutues et un cône de sécurité toujours à 1000 km derrière…Je prends la décision de ne plus JAMAIS passer par ici, pendant ce temps Dood prend des photos et profite du paysage. 50 minutes, voire 55, c’est ce qu’il faut habituellement, là, nous mettrons 100 minutes pour ce petit bout de vol ! Affreux !!! Malgré ce dernier bord face au vent, les souvenirs de cette journée resteront gravés en douceur dans ma mémoire, (dans ce qui reste !!!).
J’ai fini d’écrire ces lignes le 22 juin 2004 avec le souvenir d’un charmant garçon qui nous avait accompagné avec des éléves dans cette nav, je lui dédie ces quelques lignes à la gloire de l’ULM
Esbly le 22 06 2004 J.F…………