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Marius

Essai

Dans un lâcher, vous l’avez deviné depuis bien longtemps, ce qui est le plus stressant c’est la contribution écrite que souhaite Serge pour son site Web. Les objectifs qu’il poursuit avec cette contribution systématique sont sûrement estimables et pédagogiques !!!

Pas de chance avec mon texte non convenu car je vais vous faire part de certaines de mes réflexions issues de mon expérience récente. En effet après avoir pratiqué du DR 400 pendant 19 ans dans l’Est et avoir interrompu ce loisir lors de mon arrivée en Région Parisienne, j’avais décidé de mettre à l’ULM en prévision de ma retraite.

Le choix du Club fût aisé compte tenu de la localisation de mon domicile et des qualités de rigueur que je recherchais.

Ainsi je débute ma formation en juin 2010 avec bien entendu tous les handicaps liés aux « conducteurs » de DR400 (« après tes 450heures de Robin, tu vas enfin apprendre à piloter !!!!) et d’une interruption de pilotage pendant 15 ans.

Marius à bord et Laurent l’instructeur Stagiaire qui s’en ai bien occupé - 103.8 ko

Marius à bord et Laurent l’instructeur Stagiaire qui s’en ai bien occupé

En janvier 2011, j’arrive enfin vers la vingtaine d’heures et je commence à me faire des scénarios agréables et aéronautiques pour l’année. Mais une pluie verglaçante, au matin du 2 février, m’envoie au tapis au sens propre comme au sens figuré.

Plus de deux mois immobilisé sur le dos avec tout un appareillage de poulies destiné à réparer la fracture du bassin. Puis une opération et une rééducation lente, pendant laquelle on gamberge sérieusement.

Pour tenir « la rampe » pendant cette période, mon objectif sera alors de remonter dans un ULM par mes propres moyens et de voler. En juillet 2011, je viens même discrètement vérifier que ma jambe droite est assez souple pour monter dans le Ninja. « Bad news guy », c’est encore trop tôt !

Finalement, en novembre, je peux me hisser dans un Ulm sans avoir recours à un palan ou à une infirmière !!! (dans la réalité ce ne sont pas les mêmes que dans la littérature et au cinéma).

Je reprends la formation avec détermination, bien que je me demande parfois quel effet que je produit quand je déambule avec les béquilles !!!

Puis le 19 janvier 2012, grâce à des conditions météo favorables, Serge décide le lâcher.

Tout se passe sans stress pour moi et sûrement un peu moins pour lui.

En effet, l’effet de nouveauté du lâcher, je ne l’avais plus compte tenu des mes vols en Robin.

Par contre, j’étais très fier d’avoir eut le dessus sur la « scoumoune » de mon année 2011 et de ne pas mettre laisser aller.

Autant à un vol, il faut savoir renoncer, autant dans ses désirs il ne faut rien lâcher. (Lao Tseu qui aurait pu être pilote).

Merci Marius et félicitations pour ta persévérance, bons vols.

Sandrine

 

N’ayant jamais été très douée pour les rédac. à l’école je m’en vais quand même, sous la supplique de Geneviève, vous narrer mon parcours ulm.

Ce désir de voler m’a pris il y a déjà 21 ans, banalement, comme beaucoup de gens, suite a un baptême en 3 axes, pour ma part, à la base ulm de Flers (orne), même si pour moi, un ulm à ce moment précis était forcement un pendulaire, les sensations de vol ne m’ont pas laissée indifférente.

Je me suis donc procurée le manuel du pilote, qui est devenu mon livre de chevet, ne pouvant, pour des raisons professionnelles, m’inscrire dans une école dans l’immédiat. Et après deux passages au théorique en candidat libre, à Carpiquet (Caen), 2 petits échecs, mais deux échecs quand même !

J’ai dû me résoudre amèrement à abandonner l’idée de passer le brevet et donc de piloter un ulm pendulaire dans l’immédiat. Je rangeais donc mon manuel en attendant des jours meilleurs et surtout un peu de temps libre pour pouvoir intégrer une vraie école de pilotage digne de ce nom. Ce qui fut fait une quinzaine d’années plus tard et oui tout de même !!!

J’intégrais la grande, que dis-je, la prestigieuse école de pilotage VELIPLANE ou je passais en deux petites années (et oui ma pauv’dame le temps, le temps…) mon brevet avec comme instructeurs : Serge the boss, Cédric (le Cèdre), et le très regretté Alexandre.

C’est dans ces moments là que j’ai découvert ce drôle d’hélico, après en avoir brièvement fait le tour, je jurais à qui voulait bien l’entendre que jamais je ne mettrais les pieds dans ce bidule (l’inconnu fait peur, c’est bien connu, hhaaaa, l’espèce humaine !!!!).

Bref, après quelques années, avec mon pendule et une rencontre avec un possesseur de Magni M24 (Serge Toublanc, à Coex) et l’opportunité de faire un baptême, je laissais mes a priori et me convainquais de monter dans cet engin, et là, messieurs dames, si vous aviez entendu ce que j’ai dit, euh, j’ai dit : wahhhhhhhhhhhh génial j’en veux un !!!! Bon je ne connaissais pas encore le prix à ce moment là mais bon ! Ce fut une révélation pour moi. Quelques mois se sont donc écoulés.

Et avec le passage de Serge et Geneviève pendant le ‘’Tour de France Ulm’’ aux Ecottays, en Mayenne, la base où je suis (elles étaient bonnes nos crêpes hein ?? Merci qui ? Merci Thierry !! Bon un peu d’cirage ……) m’a permis de leur glisser mon intention d être brevetée autogire.

Rendez- vous est pris en septembre 2011 pour l’inscription.

Mes premières heures de pilotage se passèrent plutôt bien avec toujours The boss Serge donc et Christian, l’homme aux savates aux pieds.

17 heures plus tard, en ce jour du 13 oct. (jour d’anniversaire de ma fille) il fait beau, le ciel est bleu, les oiseaux chantent, etc….j ai un cours, je suis fébrile, comme depuis quelques cours où je sais que peut-être se sera le bon jour.

Vol d’une demi-heure à peine avec Serge, nickel ! Retour, briefing, recommandations, et là, j’me dis : Sandrinette à toi de jouer !! Je m’installe et demande l’autorisation de roulage, check list, alignement, prélancement et décollage, et là, que du bonheur j’vous dis !!! Que du bonheur !!!

C’est vraiment beaucoup d’émotion pour moi et pour celui qui est resté au sol pour garder mon sac a main (mon mari) je vole toute seule à bord de mon futur autogire.

Quelques tours de pistes et touch and go plus tard, je rentre au bercail.

– Meaux, de l’autogire alpha delta, je quitte la 34 et rentre au parc.

Quelques photos prisent par Geneviève pour immortaliser l’instant, je verse ma p’tite larmichette et champagne pour tout le monde, sauf pour ceux qui vole hein ?

Remerciements à l’équipe pour leur chaleureux accueil. MERCI Serge, Geneviève Bouchet et Christian.

Petit coucou spécial à toutes les femmes pilotes….

Sandrine

Merci Sandrine, vole bien et soit toujours prudente !

Marius

De Marius,

Dans un lâcher, vous l’avez deviné depuis bien longtemps, ce qui est le plus stressant c’est la contribution écrite que souhaite Serge pour son site Web. Les objectifs qu’il poursuit avec cette contribution systématique sont sûrement estimables et pédagogiques !!!

Pas de chance avec mon texte non convenu car je vais vous faire part de certaines de mes réflexions issues de mon expérience récente. En effet après avoir pratiqué du DR 400 pendant 19 ans dans l’Est et avoir interrompu ce loisir lors de mon arrivée en Région Parisienne, j’avais décidé de mettre à l’ULM en prévision de ma retraite. Le choix du Club fût aisé compte tenu de la localisation de mon domicile et des qualités de rigueur que je recherchais.

Ainsi je débute ma formation en juin 2010 avec bien entendu tous les handicaps liés aux « conducteurs » de DR400 (« après tes 450heures de Robin, tu vas enfin apprendre à piloter !!!!) et d’une interruption de pilotage pendant 15 ans.

En janvier 2011, j’arrive enfin vers la vingtaine d’heures et je commence à me faire des scénarios agréables et aéronautiques pour l’année. Mais une pluie verglaçante, au matin du 2 février, m’envoie au tapis au sens propre comme au sens figuré.

Plus de deux mois immobilisé sur le dos avec tout un appareillage de poulies destiné à réparer la fracture du bassin. Puis une opération et une rééducation lente, pendant laquelle on gamberge sérieusement.

Pour tenir « la rampe » pendant cette période, mon objectif sera alors de remonter dans un ULM par mes propres moyens et de voler. En juillet 2011, je viens même discrètement vérifier que ma jambe droite est assez souple pour monter dans le Ninja. « Bad news guy », c’est encore trop tôt !

Finalement, en novembre, je peux me hisser dans un Ulm sans avoir recours à un palan ou à une infirmière !!! (dans la réalité ce ne sont pas les mêmes que dans la littérature et au cinéma).

Je reprends la formation avec détermination, bien que je me demande parfois quel effet que je produit quand je déambule avec les béquilles !!!

Puis le 19 janvier 2012, grâce à des conditions météo favorables, Serge décide le lâcher.

Tout se passe sans stress pour moi et sûrement un peu moins pour lui.

En effet, l’effet de nouveauté du lâcher, je ne l’avais plus compte tenu des mes vols en Robin. Par contre, j’étais très fier d’avoir eut le dessus sur la « scoumoune » de mon année 2011 et de ne pas mettre laisser aller.

Autant à un vol, il faut savoir renoncer, autant dans ses désirs il ne faut rien lâcher. (Lao Tseu qui aurait pu être pilote).

merci Marius, pleins de bons vols dans ton Ninja d’exception !

Nico

Fasciné par tout ce qui vole depuis tout petit, c’est au printemps dernier que je décide, enfin, de concrétiser mon rêve.

Après quelques recherches, je tombe sur le site du Véliplane-Club et commence à envisager l’idée de passer mon brevet de pendulaire.

Dès le lendemain, je vais voir de plus près comment les choses se passent dans ce Club. A mon arrivée, je suis accueilli par Serge. Celui-ci m’explique alors le déroulement de la formation et me fait visiter le hangar. Entouré de tous ces appareils, j’ai des étoiles dans les yeux.

Ma décision est prise, je vais apprendre à piloter un pendulaire ! Mais avant, un essai s’impose et il me propose donc de programmer un vol d’initiation pour le weekend suivant.

Le grand jour arrive et je suis un peu stressé. Le soleil est au rendez-vous et il y a un peu de thermiques. Après la visite pré-vol de l’engin, je m’installe et c’est parti pour mes 20 premières minutes de vol. Au départ, ça bouge et j’avoue que je ne suis pas très fier. Puis je commence à être plus à l’aise et à y prendre du plaisir. C’est déjà le moment d’atterrir mais je sais que dans très peu de temps, je revolerai.

Suite à cette matinée, j’entame la formation pratique et bosse le manuel à la maison. Dès que j’ai un moment de disponible et que la météo est clémente, je prends la voiture et vais prendre un cours.

J’acquiers des connaissances en météorologie, en navigation, en phraséologie radio,… Mais surtout, je prends du plaisir à voler.

Quelques mois plus tard, vient l’heure de ma première navigation. Le petit itinéraire prévu initialement se transforme en un trip de quelques heures, avec une pause resto à l’aérodrome de Pont sur Yonne, un survol de Romilly sur Seine et de Château Thierry avant de rentrer à Meaux. Une journée mémorable.

Puis, le 12 Novembre en milieu d’après midi, je me rends comme d’habitude au club pour un nouveau cours. Après la visite prévol, je décolle accompagné de Serge pour des tours de pistes. En cours de vol, il m’annonce que je suis prêt à être lâché. Au départ je le prends à la plaisanterie mais il insiste et me demande si je me sens prêt pour un vol seul.

En une seconde, je prends pleinement conscience que ma vie va bientôt totalement reposer sur les compétences que j’ai acquises au cours de ma formation. On ne s’arrête pas pour faire une pause quand on est à 1000 pieds.

Le stress commence à m’envahir, mais je relativise. J’ai maintenant quelques heures de vol derrière moi et s’il me le propose, c’est qu’il sait que j’en suis totalement capable. Ma décision est prise, c’est oui !

On se pose donc, je l’accompagne rapidement dans son bureau pour signer un document et retourne m’installer à bord du Golf Zoulou. Il me donne quelques conseils puis je fais quelques mètres et m’annonce à la radio :

Meaux de Golf Zoulou re-bonjour Fox Juliet Papa Golf Zoulou, pendulaire au hangar Véliplane, pour des tours de piste Je roule 16 droite et rappelle prêt

Arrivé au point d’arrêt, je fais mes checks puis reste une minute là pour faire le vide. Ce que je ressens n’est pas facile à exprimer, c’est un mélange d’excitation, de peur, de satisfaction…

Bon maintenant il faut y aller :

Golf Zoulou prêt 16 droite, je m’aligne et décolle et rappellerais en vent arrière.

C’est une nouvelle machine que j’ai entre les mains, l’accélération est plus forte que pendant les cours et je décolle très court. On m’avait prévenu que le comportement du pendulaire serait différent une fois seul à bord, mais à ce point… Je m’y adapte rapidement.

Je suis seul dans le circuit et après avoir fait mon annonce vent arrière, je commence à anticiper mon toucher. J’applique les consignes données pendant mon apprentissage et je me pose sans problèmes.

La lumière décline et je ne pourrai pas voler très longtemps aujourd’hui. Je redécolle donc pour un dernier tour de piste. Dans mon élan j’oublie de contrecarrer le couple et pivote un peu. Je m’en souviendrai les prochaines fois 

Il est temps de rentrer. Je me repose, annonce que je quitte la fréquence au hangar Véliplane et rentre.

A mon arrivée, je souffle. Je suis satisfait : j’ai enfin volé seul et surtout, tout s’est très bien passé.

Quelques photos pour la route une fois le casque retiré. Je n’ai pas à forcer le sourire, je suis heureux.

Je suis félicité par les membres du club présents et direction le mess pour déboucher une bouteille de champagne cuvée Véliplane.

Une journée dont je me souviendrai très très longtemps…

Un grand merci aux instructeurs pour leur patience et leurs encouragements…

Prochaine étape, l’emport passager !

Oui, vole bien et toujours prudement, merci à toi, (Serge)

Christian

Je suis pilote de ligne, vous savez les conducteurs de gros bazar où vous passez quelques dizaines d’heures pour aller en vacances.

Un dimanche ou peut être un lundi de mai, par une belle journée, ne sachant que faire durant l’escale parisienne, je me décidais à aller voir les aéroclubs du coin. Un collègue m’avait parlé de Maux et de Veliplane ; début d’après midi me voilà sur place pour admirer les nouvelles machines. Première impression : ça a bien changé depuis mes début voilà 45 ans et voilà que je tombe nez à nez sur un gyro flambant neuf (rouge ça attire) faisant le tour en long en large (j’avais participé à la construction d’un Bensen au Gabon en 1970)

L’affaire avait fait quelques progrès, rien à voir avec le truc que j’avais en mémoire et qui avait terminé sa vie très rapidement, couché sur le côté, alors que le propriétaire avait voulu nous faire une démonstration ???

A l’époque, pas de moniteur seulement les histoires de bistrot et les conseils de gens qui bien sur ignoraient tout du problème.

A force de tourner autour de l’engin, je suis abordé par une espèce de barbu avec un accent du sud à couper au couteau. « Vous semblez intéressé » me dit il, « Un petit tour ça vous intéresse ? » N’ayant rien d’autre à faire, je lui dis oui à une seule condition : ne pas me faire peur. (Il faut toujours se méfier quand on ne connaît pas, m’avait dit un vieil instructeur, voilà bien longtemps de cela).

Harnachement, je glisse à bord non sans difficulté à bientôt 63 ans et un peu d’estomac !

Et là, 45 minutes de plaisir autour de Maux, sans aucune appréhension les 10 premières minutes passées.

Retour au sol, j’ai fait mon inscription au club, pris mon assurance ect, et c’était le début de mes problèmes.

Aujourd’hui je suis qualifié et je peux voler de mes propres « ailes », non de pales comme on dit dans les voilures tournantes.

Depuis à chaque escale à Paris, je vais GYROCOPTER comme me dit ma femme. Serge et Geneviève sont devenus des amis ainsi que pas mal de pilotes du club ; j’ai retrouvé mes 16 ans et mon début cette fois ci dans les voilure tournantes. Le pire : j’ai acheté une de ces libellules que je devrai recevoir sur mon ile à la Réunion pour Noël, au grand désespoir de mon épouse qui ne conçoit l’aviation que un verre de champagne à la main pour partir en vacances.

Ma retraite de l’aviation civile va être occupée à entretenir et faire voler ce merveilleux engin et peut être à donner le virus à quelques autres.

Je ne sais pas si je dois remercier Serge ; finalement il coûte cher cet individu.

Je passe à Paris la semaine prochaine, « Tu vas GYROCOPTER », me dit ma femme. « Bien sûr ». Avec des bons instructeurs, on passe toujours une journée sympa.

Et si le temps n’est pas beau, il y a toujours quelque chose à faire au club.

Amitiés à vous tous mes amis et GYROCOPTEZ bien.

Christian (26000 hdv sur 43 machines différentes du DC3 au B 777) et 15 heures en gyro, j’en suis très fier.

merci Christian et toujours en prudence ! (Serge)

Philippe

Lundi 15 août 2011, Beau temps, belle mer, comme dirait un marin, sur l’AD de Meaux-Esbly.

Notre Skyranger, Juliet Echo, qui était sur le Tour ULM avec Jérôme et Jean-Pierre a vaillamment et quasiment sans encombre couvert sa grande boucle plus l’aller et le retour de Montpezat, vient de rentrer samedi dernier au Véliplane.

Tous nos autres participants au Tour ULM 2011 sont aussi rentrés à bon port après une semaine harassante et des souvenirs plein la tête.

Ca faisait deux weekends que je n’avais pas pu voler avec Christian et Juliet Echo en raison de leur absence commune, partis en voyage… Heureusement ce lundi est férié et en plus il fait beau.

Les derniers vols que j’avais effectués avec Christian m’avaient parus encourageants, quand Christian ne dit rien c’est qu’il n’y a rien à dire ! Mais les conditions Météo étaient à chaque fois très défavorables pour un lâcher, le vent étant toujours fort ou assez-fort.

En cette fin d’après-midi de 15 août le temps était vraiment magnifique, le vent nul et en attendant le début de soirée pour que toutes les turbulences cessent nous avons rencontré les conditions idéales.

Après la visite de pré vol, à 19h55 Nous montons à bord du Skyranger, ceintures, moteur, radio, je m’annonce à la tour « Meaux de F-JIJE, un Skyranger, deux personnes à bord,…. » la tour me répond « Juliet Echo vous allez continuer en auto-information car les services de contrôle s’interrompent à 20H00 » je collationne et fait mon auto-info, nous roulons au point d’arrêt 34 gauche, C.A.I.N. ok, je m’aligne et je décolle, Christian a les pieds posés à plat sur le sol de la cabine et les mains sur les genoux, nous allons une fois de plus faire des tours de piste, un peu raccourcis, nous virons à droite au-dessus de la première route, l’altimètre est à peine à 800ft, on atteint les 900ft après le virage, je passe en palier, virage sur le rondpoint, annonce Vent arrière pour un toucher en 34 Droite.., Etape de base, finale, le point d’aboutissement se rapproche, vitesse 110km/h, je sors un cran de volets, le seuil de piste est devant moi, je commence à arrondir, Christian a toujours les mains sur le genoux, la trajectoire est rectiligne pas un souffle de vent, pas une turbulence pour me gêner, je continue à arrondir, je retiens et quand le sol se rapproche suffisamment petit coup de manche vers l’arrière : Kiss-touch ! Christian est resté imperturbable.

Au tour suivant loupé, trop vite, trop haut, remise de gaz ! Troisième tour un toucher un peu moins doux que le premier mais encore pas mal, je remets les gaz, montée initiale, vent traversier, vent arrière, en base j’annonce « J.E. étape de base pour un toucher 34 droite » Christian reprend la radio et annonce « J.E. rectification ça sera en 34 gauche ». J’ai compris c’est pour maintenant, je me pose en douceur comme au premier toucher et nous rentrons au Véliplane.

Pas besoin de parler pour comprendre ce qu’il se passe… Nous allons au bureau, Christian me remplit le précieux sésame « Autorisation de vol d’entrainement seul à bord » et me donne ses dernières consignes pour un vol en solo…

Je traverse le hangar, il faut que je reste concentré, à l’extérieur quelques membres du Véliplane dont Marie, mon épouse, Philippe et Violette se tournent vers moi mais me laissent tranquille, ils savent qu’il ne faut pas me parler, je leur montre le papier de loin et je n’écoute pas les réponses, je remonte à bord de ma machine, j’attendais ce moment depuis longtemps, il faut le savourer. Je m’attache, « Attention démarrage », radio « Meaux de F-JIJE un Skyranger au hangar Véliplane avec UNE personne à bord, je roule au point d’arrêt 34 gauche pour des tours de pistes ».

Au point d’arrêt nouveau C.A.I.N., il n’y a personne dans le circuit, je m’aligne et je mets les gaz, du pied à droite, je tire légèrement sur le manche la machine s’élève, je rends un peu la main, palier d’accélération, j’atteints 120 km/h, monté initiale, ça monte très vite, les 900ft sont atteints bien avant la route, je me mets en palier puis je vire à droite, la bille, elle est bien centrée, je suis concentré comme jamais ! Au rondpoint virage à droite, ça se répète comme avec Christian mais je sais que je suis seul maintenant, Vent arrière, Etape de base, Finale, je coupe les gaz, je me souviens que ça descend beaucoup moins vite, vitesse 110, volets, seuil de piste, arrondi, touché en douceur sans manger trop de piste, ça y est je l’ai fait tout seul, gaz, palier d’accélération, enlever les volets, montée initiale…

J’ai fait cinq tours de piste, je suis resté concentré tout le temps mais j’ai pu, grâce à des conditions météo rares cet été et une absence complète de trafic dans le circuit de l’AD, apprécier ce premier vol solo et admirer le coucher de soleil, tout était calme et je me sentais vraiment bien. C’était indescriptible, que du bonheur !

Je sais que je n’aurais pas toujours de telles conditions et que d’autres fois ça ne sera pas toujours aussi « facile » mais en attendant je savoure ce premier vol en solo !

Retour au sol, petit nettoyage de la machine et appoint d’essence et la rentre. Il est près de 21H il n’y a plus grand monde, Marie, Philippe, Violette, Christian et moi alors on boira le Champagne à 5 !

Je tiens à remercier en premier lieu Marie mon épouse, c’est elle qui a attrapé le virus de l’ULM lors d’un baptême en montagne en pendulaire pendant les vacances d’hiver 2009 et elle me l’a refilé ! Je lui souhaite à elle aussi d’être lâchée bientôt pour qu’elle découvre le bonheur que c’est d’être la haut toute seul !

Je remercie aussi Christian pour sa pédagogie, son humour et son infinie patience ainsi que toute « l’équipe » du Véliplane sans qui tout cela ne serait pas possible.

Philippe Pouilly

Camille

Oh. My. God. Suis-je en hélicoptère ? Non non, il y a bien une aile au dessus de moi, je suis en pendulaire. Mais alors pourquoi est-ce que j’ai l’impression de monter à la verticale ? Ha oui, il n’y a plus le poids de l’instructeur à l’arrière. C’est pour ça que ça monte plus vite. Ca pèse lourd, un instructeur.

Le RedBack s’élève à une vitesse vertigineuse, le nez vers le ciel. Je viens d’être lâché, c’est mon premier vol solo. J’entame le tour de piste, je suis presque en pilote automatique, je l’ai fait tellement de fois déjà.

Je m’annonce à la radio. « Meaux de Golf-Zoulou, en vent arrière rapproché pour un touché 34-droite ». La tour de contrôle est fermée et il n’y a personne sur la fréquence. Je suis tout seul, c’est parfait, aucune distraction, et l’air est calme. J’arrive en finale, je m’aligne, la piste se rapproche. Je tire sur la barre, la machine pique et prend de la vitesse, puis je fais mon arrondi tout prêt du sol et les roues touchent délicatement, la sensation est grisante. Christian me félicite par radio, je lui dis merci, intérieurement je suis très fier de moi il faut bien dire. Mais pas le temps de tergiverser, je remets les gaz et c’est reparti pour un tour.

A 500 pieds du sol, je commence à me demander comment j’en suis arrivé là, c’est passé si vite, les cours, le théorique, le lâcher… Il y a 18 mois, c’était noël et l’oncle de ma copine nous offre chacun une box aventure. Elle reste au placard pendant plus d’un an jusqu’à ce qu’on se décide à se bouger pour l’utiliser (elle arrivait bientôt à expiration). Ce sera un baptême d’ULM, avec Christian. En descendant de la machine, une seule pensée occupait mon cerveau : je DOIS apprendre à piloter ces trucs. C’est juste trop génial.

Et me voila parti pour une inscription au Véliplane. J’ai volé avec 4 instructeurs différents, Laurent, Christian, Serge et Jean. Chacun son style, chacun sa manière, et tous le même enthousiasme pour partager leur passion, et le même souci de sécurité. La pédagogie est bien rodée, ils m’ont poussé à m’améliorer rapidement, mais sans jamais que je me sente en danger. Et maintenant j’ai mon brevet, et je peux piloter en ayant confiance en moi, car je connais mes capacités et les limites des machines, car je sais quoi faire si mon moteur tombe en panne, car j’ai appris qu’il n’y aucune honte à remettre les gaz si on ne sent pas l’atterrissage, ni à annuler un vol si les conditions sont un peu limites.

De retour à 500 pieds, je continue de monter et commence un deuxième tour de piste. Radio, finale, touché. Moins doux que le premier, avec un léger rebond, je ne suis pas très content de moi. Alors je recommence. Les suivants sont biens. Je ne sais même plus combien j’en ai fait en tout. Au moins cinq, peut être six ou sept. Quand je me suis enfin décidé à atterrir pour de bon, Christian m’accueille en rigolant et me dit « on croyait que tu voulais plus revenir ! ». Evidemment que je ne voulais plus revenir 🙂

Camille.

encore un jeune bien sympathique, merci pour ton texte Camille, plus qu’à voler longtemps et prudement.

Eric

Belle journée pour devenir Pilote !

Comme de nombreux dimanches matins, je quitte la maison alors que tout le monde dort encore. Ce matin le ciel annonce une très belle journée : seuls quelques marbrures blanches quadrillent le ciel bleu pale.

Passage chez le boulanger (les croissants pour Christian !), et je mets le cap à l’est, direction Meaux.

J’enclenche le lecteur CD, je devine les derniers tempi des « Dents de la mer » remplacés bien vite par la musique de « La Guerre de Etoiles » : j’augmente les décibels…je me conditionne !

Bon… « Luc » sort de ce corps !(le mien !) et moi je sors de mon vaisseau. (Enfin… de ma Passat !)

A la base, Geneviève et Christian m’accueillent…

Déjà plusieurs machines sont alignées dehors. Je rejoins Pascal au pied d’ « O.U. », on vérifie ensemble la partie moteur, durites, huile… une pré-vol bien complète.

Je vais voler avec Pascal, condition CAVOK, 1° vol ensemble.

Après un TDP, Pascal me teste sur un encadrement : verticale1500, réduction moteur totale et même arrêt moteur quelques instants. J’envisage mon point d’atterrissage : confiance, on fait un touché sur la 07. Un dernier tour pour qu’il puisse juger une glissade en finale qu’il accentuera volontairement : zéro volet, je rétablis et je pose la machine.

07 dégagée : je rentre et quitte au parc. Pascal me débriefe sur cette fameuse glissade, et attention à la vitesse aussi !! Bon OK. Pascal indique à Serge que je suis prêt à partir seul pour des tours de piste. On en parlait depuis quelques séances (le moment est arrivé « Luc » !!).

Apres LES quelques formalités avec Serge, je reçois les derniers conseils de Pascal : la machine sera moins lourde… ! Geneviève y va également de ses encouragements. Bon j’y vais, depuis le temps que j’attends ce moment. En effet j’ai commencé à voler, disons, depuis un certain temps, mais j’ai souvent entendu Serge et Christian m’inviter à plus de régularité.

Je suis seul dans le Ninja ! (La force est avec moi). Je m’annonce à la radio, sans signifier qu’il s’agit d’un « lâché ». Roulage vers la 07D, je suis serein, tout est « Under control », mes acquis sont bien là, je reste concentré. Je m’aligne et je décolle, c’est vrai que je monte plus vite que d’habitude. Premier tour de piste, impeccable ; un petit touché et je remets les gaz.

2° tour : y’a du monde sur la fréquence (et en l’air !) je suis annoncé en 2° position pour la 07G sauf que la tour ne tient pas compte du pendulaire qui vole devant moi. Je me fais confirmer ma position par la tour qui finalement me rappelle après 10 sec pour m’indiquer que je suis N°3. Fin de vent arrière. Bon d’accord, j’arrive en base avec ce pendulaire qui se traine devant moi. Je sens que je le rattrape. Je réduis les gaz, pas trop, suis au dessus des étangs : légères turbulences je remets un peu de gaz et sort un cran de volet : je continue à gagner du terrain : malédiction !! Petite montée d’adrénaline car la situation est inédite. C’est quoi ce plan ?! Instinctivement je m’écarte vers la gauche pour agrandir le circuit et garder un écart suffisant avec la précédente machine.

Je vire pour la finale et m’aperçois que le pendulaire continue lui sa route sur un cap 250 : il a bien trompé son monde celui là, mais de fait je suis maintenant seul en finale. Touché de gazon puis… dernier vent arrière pour un complet.

Au hangar, Geneviève m’attends avec son « Nikon », elle immortalise le moment ou fier comme Artaban, je relève la porte du Ninja et lui montre toute ma dentition dans un grand sourire de satisfaction.

Voilà j’ai réussi ce premier vol solo, une immense joie m’envahi. Pascal, Geneviève et quelques autres pilotes partagent cette joie avec moi : bientôt (plutôt en soirée !) une coupette de Champagne pour fêter cela !

Je remercie Serge et Geneviève, ainsi que Christian, Jean-Luc, Philippe et Pascal pour leur patience et leur soutien tout au long de cette formation et progression.

Persévérance et régularité sont certains des facteurs importants d’une bonne formation de pilote. Avec tous ces acquis et les conseils que l’on reçoit au sein du club, on peut espérer devenir un vieux pilote. En attendant je vais maintenant m’essayer à l’autogire, mon premier rêve de gamin !

Bien amicalement et bons vols,

Eric Deschamps

merci Eric, c’est finalement arrivé ! la régularité ! et de même dans l’entrainement, bons vols (Serge)

Lorenzo

Ca y est c’est parti !

Premier cours de pendulaire et déjà je me sens comme un poisson dans l’eau. Christian fait semblant de dormir derrière moi en me donnant des instructions…. Ca promet ! Je pense ne pas trop mal me débrouiller et voilà que sonne l’heure du retour sur le terrain, hop j’écoute Cricri (heuu on est devenu intime alors voilà) passage vent arrière, base, dernier virage et hop je me pose… Oupps j’étais agrippé à la barre et du coup, je me suis posé pas trop mal.

Les heures de vols s’enchaînent, je prends vraiment de l’assurance et j’effectue quelques vols avec l’élève instructeur Laurent quand Cricri n’est pas là. Wahhhou je réussi à faire le vol le plus court de ma jeune carrière de pilote pendulaire ! Dix-huit minutes, un vent assez important, je ne me sent pas en sécurité malgré que l’instructeur soit là et hop je lui demande d’arrêter car mes bras me font mal à force de tirer la barre pour avancer.

Arrive le jour du « Tour de Paris », malheureusement, cause météo, je n’irai qu’à Compiègne avec super pilote en chef Serge ! Wahhhouuu alors là, il a fallu que je retienne toutes les infos qu’il me donne, la navigation de deux heures en tout c’est bien passée et en plus sur une superbe machine, le Mike Québec, un XT 912 Streak III.

Puis un jour où je n’avais pas vraiment prévu de voler, Laurent me propose un vol. Je lui dis d’accord ! après tout, le temps est superbe. Nous voilà parti pour des tours de piste avec panne au décollage, PTS, PTU, encadrement, maintien de palier. Tout se passe très bien, et Laurent me dit « rien à dire », tu maîtrise bien ta radio et ton pilotage ! tu te le sent de voler seul ? » Et là, c’est le moment ou on a le sourire jusqu’au oreilles et comme l’instructeur, il voit pas, c’est encore meilleur. « heuuu ben hheuuu ouai je pense que ca va aller ». « Bon ben pose toi on va voir Serge pour voir ce qu’il en pense ». Arriver au Véliplane, Serge me fait la même réflexion et nous voilà en train de signer le fameux papier du lâché.

Retour sur le pendulaire (le XT HKS Cruze), je m’attache, je démarre et hop je m’éloigne un peu et m’annonce en auto information sur la radio « Meaux de pendulaire Uniforme Echo Bonjour, Fox Juliette X-ray Uniforme Echo au parking Véliplane, une personne à bord pour des tours de piste. Je roule au point d’arrêt 34 gauche et je rappelle prêt. » Alors là, une fois arrêté, CAIN je ne vous ment pas en vous disant que j’ai passé en revue trois fois les sécurités ! hop ok c’est bon je me lance ! Appel radio « Meaux du pendulaire Uniforme Echo, je m’aligne et décolle 34 gauche et rappellerais en vent arrière » c’est parti ! whhhaaaoouuu ben tout seul ça monte nettement plus fort . Quelque tours de piste, des encadrements ; des verticales terrain, des touchés presque au petits oignons et là on se sent vraiment bien ….. Puis je me décide de me poser. Retour au Véliplane, on coupe tout, on descend, on note les heures et là j’ai voler mes premières 25 mn seul à bord ! Je reçoit les félicitations de tous et me voilà enfin dans la grande famille des pilotes ULM !

Merci à vous tous, Geneviève, Super chef pilote Serge, Laurent, George et surtout CRICRI 😉

merci Lorenzo, sois toujours prudent et vives les oiseaux ho ho, ho ho….

Natacha

Le jour que l’on attend tous…. Texte de Natacha

Voilà plus d’une vingtaine d’heures que je suis en instruction… la présence rassurante de l’instructeur est un confort auquel il ne faudrait pas trop s’habituer….

les leçons de tours de pistes sont beaucoup plus nombreuses que l’apprentissage des virages ou des tenus de caps…. « Tu verras, c’est un déclic, un beau jour tu arriveras à les faire les atterrissages » ; dois-je l’avouer ? Ce déclic, je ne l’ai jamais eu…peu importe !

Et puis un soir……. « Si demain tu me réussis 6 atterrissages d’affilé, je te lâche »…. Ça y est, la phrase magique a été prononcée…. Très facile de passer une nuit paisible après une promesse pareille.

Le rendez vous est donc pris pour le lendemain soir, une heure plus tôt que ce que j’avais noté, que l’on puisse avoir le temps de me laisser voler seule, si tout va bien !!!

Petit briefing avant décollage, quelques tours de piste, simulations de pannes moteur au décollage, au dessus d’un champ, re -tours de piste…je crois que c’est bon. On se pose, je fais le plein, un petit sourire dissimulé au coin de la bouche pendant que Philippe, l’instructeur, part remplir les papiers magiques avec Serge. Je repars donc seule à bord de mon pendulaire pour le début d’une nouvelle aventure. Je met les gaz à fond, palier d’accélération, je parle à la tour, tout y est, juste quelques kilos en moins à l’arrière, la machine monte toute seule…

Mais toute bonne chose a une fin, il se fait tard. Je dois me poser, parce que si moi je suis fatiguée (mais très contente de moi), Philippe, lui, est épuisé…….serait-ce usant de lâcher un élève ?!?

Me voilà devenue (jeune) pilote de pendulaire …alors, champagne ?????

Natacha, merci pour ton texte trés imagé et oui Champage pour la validité !!!!