Matin: Jaca (Espagne) -> Rion-des-Landes (Landes)
C’est selon moi la plus belle étape de ce tour, qui comprend déjà de très beaux parcours.. Sur cette étape, nous avons en deux heures le survol de contreforts montagneux, franchissement des Pyrénées, forêts des Landes et suivi de la côte Atlantique ! La totale!
Debout 6h comme d’habitude, repliage de tentes, petit dèj, briefing, nous apprenons que nous repasserons les Pyrénées à l’ouest via Saint-Jean-Pied-de-Port. Par contre, le côté Français est toujours noyé dans les nuages bas alors qu’il fait grand bleu ici.. Finalement ça se dégage vers midi et nous voilà partis.
Il faut à peu près 45 minutes de vol en montée très tranquille jusqu’à 6000 pieds pour atteindre le col de Roncevaux. Le franchissement des Pyrénées est moins impressionnant côté Espagnol car la montagne est en pente douce.
Nous redescendons ensuite tranquillement vers Saint-Jean-pied-de-Port en zigzaguant entre les groupes de vautours et passons au large de Biarritz sous la CTR, ce qui nous fait passer entre 500 et 1000 pieds sol max.
Il faut avoir les yeux partout: il y a des aéronefs dans toutes les directions, de toutes vitesses, des vautours, du relief.. et ensuite de beaux paysages vallonnés.
Passé Biarritz, nous prenons cap au nord-ouest vers Capbreton et rejoignons la côté ! Le spectacle est fantastique, je n’avais jamais volé comme ça le long de l’Atlantique..
S’ensuivent 20 minutes et 40 kilomètres de pur bonheur, je suis plus ou moins en formation zigzaguante avec un pendulaire qui envoie du lourd à 140-150km/h, et nous faisons le spectacle aux plagistes ébahis qui voient passer 130 machines à 500 pieds en deux heures!
Un peu avant Mimizan, et quelques plages nudistes, nous virons à droite vers notre étape du midi, Rion des Landes. Le temps de récupérer de ses émotions et c’est déjà le point Yankee et l’intégration à 12 dans le circuit.
L’accueil à Rion est, comme ailleurs et toujours, sympathique, les merguez et le soleil chauffent bien, je ressens un besoin rapide de mettre de la crème solaire!
Après-midi: Rion des Landes -> Montendre (Charente-Maritime)
Après deux heures de pause et le Briefing, nous repartons pour l’étape du soir au nord de Bordeaux. Nous reprenons cap au Nord-Ouest vers Biscarosse, passons entre les étangs de Biscarosse et Cazaux jusqu’à la côte.
Le temps est maussade, il y a des grains et un plafond assez bas (1000-1200 pieds), ce qui nous oblige à ne pas respecter les 1500 pieds imposés par le tracé….
Mais ça se découvre relativement quand on arrive sur la côte; nous longeons vers le nord et arrivons rapidement à Arcachon et la dune du Pilat.
Vers Arcachon, je croise un DR400 à 100 mètres qui a du flipper sévèrement en voyant La Meute arriver en sens inverse 🙂
Un peu plus loin vers Cap Ferret, je vois une averse sur la plage, il faut la contourner…. Alors, la forêt ou la mer ? mhhh sachant que le vent est d’ouest, j’opte pour la mer, monte autant que le plafond le permet et m’éloigne à 1 ou 2km du bord en serrant un peu les fesses.
De nouveau 40km de cheminement d’une plage toute droite et assez peu occupée, puis arrive Lacanau, où nous prenons à droite vers Blaye (bien connu des amateurs de vin).
Passé les forêts de pins, les vignobles deviennent de plus en plus présents et finissent par recouvrir la quasi-totalité du sol. Il y a également de belles demeures!
Je passe la Gironde et avise un bateau qui doit faire la liaison entre les deux rives. L’idée d’un passage bas pour décoiffer le capitaine me traverse, mais il est tard, donc je file droit vers Yankee.
Les sympathiques contrôleurs me prennent en charge pour l’atterrissage et je découvre une piste étonnante, à la fois en herbe, en dur.. et en bouillasse, une bande de terre de trois mètres au milieu de la piste.
Comme au Tour nous sommes tous des Kadors, tout le monde atterrit sur la petite bande de terre, et dégueulasse bien son ULM car il a plu dans l’après-midi.. 🙂
L’accueil est soigné, il y a des stands de produits régionaux à boire et à manger.. Il y a également quelques dizaines de personnes venues nous voir atterrir. Je fais monter quelques petits garçons dans la machine pour tenter de redorer l’image des Parisiengs…