3eme fête de l’air en Champagne

baptème à la pelle - 263.4 ko

baptème à la pelle
en plein champ

A l’invitation des organisateurs, Véliplane s’est rendu à Reims Berru (petit village) les 24 & 25 juin pour y effectuer des baptêmes de l’air. François sur l’AirBorne XT 912, avec Nans en passager et Dominique seul sur son XT 582, Matthieu nous à rejoint en Phase II, Serge et moi dans le tout nouveau Sky Ranger. Nous avons décollé vers 7h30 (sauf Matthieu à 8 heures) le samedi par temps calme et une très bonne visibilité. Cap à l’est après avoir contourné Meaux. Le Sky se montre très stable. Léger vent de sud-est. Nous suivons la ligne TGV-Est et l’autoroute A4, bien pratique …

Après une heure de vol et en avance sur les 3 pendulaires, nous arrivons en finale 14 sur la plateforme de Berru, un champ en rase campagne à 10kms à l’est de Reims. Piste rugueuse, ondulée à l’extrémité nord, et en légère pente (presque parfait )

Les pendulaires atterrissent à leur tour, suivi de l’autogyre des sympathique François et Nelly venue de Cézanne. Rencontre avec les organisateurs et autres participants et nous 

Nelly et François en autogire Magni - 251.7 ko

Nelly et François en autogire Magni

(nous préparons tous pour une journée de baptêmes en ULM, nous auront le renfort d’Arnaud organisateur) en pilote pendulaire. Les visiteurs pourront aussi choisir entre les baptêmes en parapente tracté, en hélico depuis le champ à côté, de parachute (avec chute libre) depuis l’aérodrome de Prunay au sud, et aussi, de vol en Montgolfière dans la soirée.

Pour les moins aériens, l’armée de l’air propose le cockpit d’un Mirage III en expo statique. Pour les petits il y a des ballades en poney. Pour les assoiffés, le champagne coule à flots. C ‘est la fête. Et nous, nous payons nos cafés, c’est pas partout comme au Vénérable Véliplane-Club !!! Les pendulaires ont du succès auprès des candidats au baptême ULM. Hauteur autorisée 1000 pieds. C’est grisant d’être dans le vent, suspendu sous une aile delta avec vue imprenable et sensations garanties. Il n’y a pas d’âge pour jouer aux oiseaux. En fin d’après-midi, Mathieu rentre à Meaux, content (nous aussi) de sa nav.

Briefing... - 152.1 ko

Briefing…

Samedi soir, Serge s’offre un ballet aérien en pendulaire autour des 3 montgolfières qui ont quitté le terrain pour un petit saut au sud. Sa passagère, la cinquantaine jeune, est ravie du bonus.

En fin de journée, nous trouvons le gîte pour les 2 pendulaires et l’autogyre (un hangar agricole à 800m par la départementale) et pour le Sky (le hangar ULM de Prunay, à 5 min. de vol). Il y a de la bonne volonté partout pour nous accueillir. Et le beau temps s’est maintenu.

Dimanche 25 juin. Petite averse vers 5h30 sur Reims mais pas une goutte à Berru. Temps couvert mais plafond haut. Quelques pilotes Paramoteur chevauchent l’air stable du matin. Une grande grue mobile restée discrète la veille, se lève à l’arrivée des premiers visiteurs. Au programme, du saut à l’élastique depuis la cage suspendue à 63m. La piste est trop près d’un obstacle de cette hauteur. 

une partie des stands de la fête - 233.1 ko

une partie des stands de la fête

Certes il y a des candidats au ‘saut de l’ange’, mais les machines volantes restent au sol. Les deux activités ne peuvent cohabiter en sécurité d’après l’Aviation Civile.

La météo se gâte et les pilotes envisagent un retour immédiat à Meaux. Les prévisions sont toutefois confuses et le ciel est bien bleu au sud. Et si Berru serait épargné des intempéries par son micro climat ? Le vent du nord forcit et décision est prise de rester, de bâcher et d’ancrer les machines au sol. Les averses s’annoncent vers 13h. Déjeuner arrosé sous les parasols et autres tentes. Le temps redevient volable à partir de 14h30 et un modus vivendi est trouvé avec l’équipe élastique pour que les vols reprennent.

Le ciel de la région est malheureusement agité en ce premier week-end d’été et Serge opte pour un départ avancé, d’autant plus que les baptême ne peuvent reprendre avec la grue à proximité qui fait le plein de candidats, les conditions de vol VFR risquent de ne pas être garanties pour le retour à Meaux.

prêt pour le grain - 233.2 ko

prêt pour le grain
bache adéquate de chez AirBorne, même bachés ils sont toujours aussi beaux

Les deux pendulaires partent les premiers et nous les retrouvons à l’ouest de Reims, Dominique est très préoccupé par la météo souhaite faire demi tour. Après discussion avec François et Serge, le super François avec Nans ne le laisse pas tomber et l’accompagne à Berru. Ils y passeront la nuit de Dimanche pour rentrer tôt le lendemain matin.

Nous continuons avec le Sky à 2500ft, en suivant l’A4 et la ligne TGV-Est. Direction : Château-Thierry. Vent de sud-ouest. Le badin indique 150kmh. Après le survol de l’aérodrome de Château-Thierry, les conditions VFR se dégradent vite. Le sol est à 700ft NH, les nuages arrivent par couches superposées et le plafond baisse. Nous nous retrouvons à moins de 1200ft pour visualiser l’A4.

Trop prêt du sol !, Demi-tour serré pour ne pas perdre la voie de chemin de fer. Personne ne répond sur la fréquence de Château ce qui est normal, 5 minutes plus tard nous nous 

voila cette p... de grue - 151 ko

voila cette p… de grue
remarquez, très fier derrière : le Sky magistral…

posons sur la 22. Il est environ 19h et des pilotes, amis et famille, s’apprêtent à fermer le hangar avions. Nous avons pourtant droit au verre de l’amitié (jus de fruit ou bierre) en attendant que l’ami Jean, pilote ULM dans le hangar à côté, termine de laver sa machine et nous fait de la place pour le Sky car nous envisageons de le laisser sur place. Décidemment, un accueil très chaleureux, Merci à eux !

En partant, Jean nous confie sa clef du hangar ULM. Nous décidons d’attendre que la météo s’améliore pour peut-être repartir en vol. Vers 20h15 le ciel est assez haut et le temps également volable à Meaux. Le Sky est ressorti du hangar et nous redécollons pour Meaux. 30 minutes de vol magique entre les nuages et nous intégrons Meaux-Esbly par la 16. Le Sky est rentré au hangar. Il est 21h. Retrouvailles chaleureuses avec l’équipe autour d’un dîner dans le club house.

A la prochaine Fête de l’Air à Berru, Serge promet de participer avec plus de 

vue du site à notre départ - 210.4 ko

vue du site à notre départ

Pendulaires. C’est noté.

Mais que sont devenu François Dominique et Nans ?

Et bien, en prime, la suite de l’histoire sans page de pub, après avoir été accueilli pour la nuit par Marc un des organisateur de la fête, il sortent les machines très tôt et redécollent, c’est bouché sur l’itinéraire, François qui mène les opérations décide de ce dérouter sur Epernay, mais cela turbule un peu trop pour Dominique pas encore très aguerri, il veux poser à Epernay, c’est donc ici que je décide de prendre la voiture et de le rejoindre pour lui ramener la machine tandis que François et Nans volent vers Meaux au ras des barbules, il est vrais que ce n’est pas un temps de débutant et qu’il faut savoir renoncer, Dominique tu as bien fait, vaux mieux un vol de moins qu’un vol de trop ! C’est déjà très bien d’être venue de Blois ainsi qu’à Berru, honneur à toi.

Fin de l’histoire à 13h30 au Véliplane et tous en forme

Stéphane H et Serge

toutes les photos sont de Stéphane

Notre championnat de France 2006

installation confortable ! - 319.3 ko

installation confortable !

A Ploërmel-Loyat, Bretagne

Le samedi 20 mai à 10 heures, après avoir dit « au revoir » au club et après avoir chargé la voiture la veille, nous voila parti. 20 Km et retour ? Geneviève a oublié son sac à main, grand merci à Roland qui vient à notre rencontre pour nous l’apporter. 480 Km, fort vent de face sur l’autoroute, le XT sur la remorque, nous sommes chargés comme des mules, ça traîne un max, arrivés sur place, c’est super, notre caravane tout confort, louée pour l’occasion, nous attend, merci Internet, le bonjour aux collègues parallèlement à l’installation, puis petit resto le soir avant une bonne nuit réparatrice.

Le dimanche matin, malgré le vent fort, aidé de Lucie et Zoé, je décide de monter l’aile à l’abri des hangars, je rentre ensuite le XT sous le premier hangar, vidé pour le championnat. L’après midi, pendant que Geneviève nettoie le XT impeccable, j’allège la bête autant que je le peux, j’enlève la radio, interdite en compétition, la double commande, les ceintures à enrouleur 3 points (nous conservons les ventrières, quand même !), l’amortisseur de direction, l’antenne et les puch-to-tolk, je reporte ensuite les zones aéronautiques, les lignes

après le montage de l’aile, dans le hangar - 316.2 ko

après le montage de l’aile, dans le hangar
Eric Groby le futur Champion de France 2006, avec Laurent Rapito)devant le XT

haute tension et repères significatifs sur les cartes routière IGN au 1/250 000eme et ce, jusqu’au repas du soir, travail long et fastidieux ! Fin de soirée sous le auvent avec Laurent, Jean-louis, Sylvain et Rosita, collègues habitués du championnat.

Le lundi matin, toujours du vent très fort et rafaleux, nous commençons à poireauter, mais grâce à l’accalmie du soir, nous pouvons essayer la machine et se faire quelques P.A. (précision t’atterrissage).

Le mardi matin la météo s’arrange et les inscriptions sont clauses à 10 heures, la compétition démarre à 14 heures.

1ere épreuve : après avoir passé à la verticale du point d’entrée il faut faire 3 balises (carrefour, église, etc.) et revenir chercher le bonus (point d’entrée) puis de nouveau 3 balises et etc, c’est la distance max parcourue qui compte, le bonus donne 15 Km de plus à chaque fois, le tout en 2 heures max, 10 % de pénalité par minutes dépassées, malheur je pense avoir raté le point d’entrée, nous allons chercher 3 balises et pensons retrouver ce coup ci le bon point d’entrée et pensons donc l’avoir raté au début, donc le chrono du GPS mouchard ne s’est pas mis en route, pas la peine de poursuivre l’épreuve, nous rentrons carrément débouté et bien sur ça se met à turbuler un max en finale ce qui me fait rater, de surcroît, la « box », petit rectangle de 10 de large sur 6 de long 

fixation d’un réservoir calibré pour l’épreuve de consomation - 321.3 ko

fixation d’un réservoir calibré pour l’épreuve de consomation

dans lequel nous devons au moins toucher une roue, réflexion faite et à tête reposée nous aurions dû poursuivre, le lendemain, nous nous apercevrons que nous avons eu le point d’entrée et l’avons loupé après les 3 balises réussies, nous récoltons quelques petits points, dur dur pour un commencement.

Seconde épreuve de la journée : un truc de fou ! En allant le plus vite possible, suivre une ligne et trouver 3 photos (prises sur Google-Herth, zoomées à mort donc d’une qualité infâme et désagréable) sur 4 fournies (une est fausse) les positionner en vol sur la ligne, associer ces 3 positionnements avec 3 autres déjà connus, tirer donc 3 lignes droites qui doivent converger vers un repère significatif (très gros carrefour), j’étudie bien le tracé avant de partir, j’arrive à trouver l’emplacement des photos et tirer les 3 droites avant le départ, elles me font tomber sur un petit carrefour 2 Km avant le gros, de plus sur la ligne, se trouvent des balises cachées, il faut être sur la ligne pour les attraper. Départ vers le point d’entrée qu’il ne faut pas louper, ça va, je me paume un peu dans les courbes, la dérive est forte, je fini finalement la ligne et fonce vers le petit carrefour que j’ai trouvé, sauf que c’était le gros qu’il fallait prendre, il était à 2 Km devant moi, mais pour ne pas manger du temps, je n’ai pas fait ces 4 malheureux Km de plus (aller et retour) sur les 200 de l’épreuve, grosse erreur !

les bandes de 5 m en 5 m du porte avion - 313.9 ko

les bandes de 5 m en 5 m du porte avion
air Breton - 319.9 ko

air Breton

La journée se terminera à 2 heures du matin, car après l’épreuve ci-dessus, nous préparons l’épreuve de conso (économie de carburant) du lendemain matin, nous devons mettre les machines à vide d’essence pour en remettre 15 Kg soit 20.88 litres, ouverture de la fenêtre de départ : 8 heures.

Mercredi matin, briefing, l’épreuve : il nous faut faire une étoile à 5 branches et réaliser une distance max, les 5 branches sont obligatoires, c’est la distance max qui compte, nous voila bien partis, au retour de la 5eme branche, mon moteur s’arrête sur panne d’essence, bien sur ! à 6 Km de l’aérodrome sur 196 réalisés, je pose sans souci d’autant que je m’y attendais, j’ai été trop optimiste, avec Ge on téléphone à l’organisation pour prévenir et réclamer du carburant, je trouve la fermière qui me tire avec son tracteur, pour changer de champs afin de re-décoller, Joël de l’organisation nous apporte le précieux liquide, grand merci au passage, après avoir remercié Audrey et lui avoir promis un baptême pour le samedi après midi, je re-décolle seul (c’est plus prudent) dans de l’herbe un peu trop haute pour une des 4 fixations de mon carénage de la roue droite et rentre au terrain sans problème, sieste et réparation grâce aux sympathiques membres locaux. 

pour changer de champ après la panne d’essence - 31.3 ko

pour changer de champ après la panne d’essence
préparation d’épreuve sur la carte au 250 000eme - 315.9 ko

préparation d’épreuve sur la carte au 250 000eme

Le jeudi après une matinée sans la météo, départ 16 heures pour 2 épreuves enchaînées : 3 lignes droites en Z avec une vitesse moyenne à donner à l’avance, je donne 105 Km/h et les réalise impeccable, il faut savoir ralentir et accélérer selon le vent et jouer du chronomètre, la fin de l’épreuve nous fait passer sur une balise qui déclanche le chronomètre du GPS mouchard pour la deuxième épreuve, on pose sur la base militaire de St-Cyr, José, le responsable des épreuves, nous fourni une carte et 5 photos, nous devons sur une ligne droite au 180°, qui débute sur l’aérodrome de Ploërmel-Loyat, trouver une des photos (de qualité toujours aussi médiocre), à l’endroit de cette photo nous devons tirer une droite au cap 228° et sur cette nouvelle ligne, trouver une deuxième photo, un autre cap et etc, nous n’allons pas au bout de la ligne à cause de fortes rentrées maritimes qui nous baissent notre plafond de plus en plus, à 250 mètres sol et n’ayant pas trouvé la 1ere photo, nous faisons demi tour (comme la plupart des concurrents) sur la même ligne sans trouver cette p… de photo, en fait la photo est bien plus bas sur la ligne, le plafond n’était, là bas, à 30 mètres sol. L’épreuve a été annulée.

la récompence de la misère - 321.7 ko

la récompence de la misère

Le vendredi Briefing à 15 heures, nouvelle épreuve de conso sur un cercle à suivre avec 15 Kg d’essence et distance max, pas le droit sous peine de pénalité de s’écarter de 250 m de part et d’autre de la ligne, 1 mm sur la carte au 1/250 000eme, cela se passe plutôt bien, à la sortie du cercle nous devons rejoindre le centre à 

Denis Chevillet autour de son Micro B - 318.8 ko

Denis Chevillet autour de son Micro B
Joël amiable et une partie de l’équipe qui l’aide au montage

la vitesse max et revenir ensuite sur l’aérodrome faire la « box », sur cette épreuve, manifestement trop difficile pour ne pas sortir du cercle, certain concurrents aguerris décident d’écraser les points vitesse seulement, et c’était la meilleure solution, pour notre part à la sortie du cercle et encore à cause de la brume, je ne trouve pas le centre, et rentre à l’aérodrome en me méfiant de la panne d’essence !!!, nous rentrons avec 1 ou 2 minutes de vol, ouf !!!

Nous rechargeons tous en essence, sans limite, pour l’épreuve suivante : une carte nous est fournie avec de nombreuses balises, le but est dans faire le plus possible, il faut déclarer ses objectifs avant le départ et tenir ses engagements sous peine de pénalités, le tout avec 1h30 de vol max, si temps dépassé, pénalités de 10 % par minute de trop !!!, avec Ge nous déclarons 17 balises (les meilleurs en déclare 18), nous en chopons 10, et les autres ? Nous sommes passés très près à coté, Alors que nous avions de l’avance sur le chronomètre, je me paume un peu et m’aperçois que je rate une balise, nous faisons demi tour pour la prendre, contrat oblige, erreur, je mange mon avance mais pense pouvoir rattraper, nous continuons faire à les suivantes puis le temps passant et se raccourcissant, je décide de zapper la dernière balise prévue et rentrons à fond la caisse avec 4 minutes de retard !!!

Le repas du soir se passe à coup de galettes et crêpes bretonnes, merci encore au club. 

un décollage - 122.5 ko

un décollage
sur place, pour un baptème

Le samedi matin, 2 épreuves de PA (précision d’atterrissage), monter à environ 1500 ft FE, se placer en vent arrière et couper le moteur avant de dépasser le « porte avion », il faut ensuite atterrir dans le porte avion sans rebond du train principal, le porte avion est une bande de 100 mètres de long sur 20 de large, le début et gradué de 5 mètres en 5 mètres, touché dans la première partie = 250 points, dans la deuxième, 200 points et etc, il ne faut pas sortir du porte avion, sinon c’est zéro, je fait 250 à la première et juste trop court à la deuxième… Ce fus, au niveau résultat, un mauvais championnat de France 2006 pour nous, mais l’ambiance était excellente et comme disait Pierre de Coubertin, le principal est de participer et de se prendre au jeu, c’est, par ailleurs, très formateur et j’encourage beaucoup tous les pilotes à faire les championnats.

Le samedi, avant le fête du soir, la plupart des concurrents plient leur machine pour rentrer par la route, nous, nous recevons la fermière et son ami, je leur fait un baptême de l’air, je fait aussi essayer mon XT à Sylvain qui emmène son épouse ensuite et qui me fait essayer son autogire mono place, nous préparons le départ du lendemain jusqu’à la fête réussie du soir.

Le lendemain vers 8 heures réveil, la météo n’est pas bonne le plafond est très bas, ha la Bretagne ! derniers préparatifs et je décolle vers 10 h 15 seul à bord pour un retour sur Meaux, je vole au début à 250 mètres sol dans le crachin, puis le plafond monte à 1500 pieds, le temps passant la couche se morcelle, je passe au dessus et trouve la stabilité, je chemine au FL 55 le long de l’autoroute que je voie entre 2 nuages, en m’approchant de Chartre les nuages se ressoudent, je passe dans un trou à grand coup de 360° et file vers Ouville la Branche ou je fais un break pipi, il n’y à personne, je re-décolle ¾ d’heure après et rejoins Meaux, très bon et beau vol !!!

Le Tour de Paris 2006

Thierry en commandant de bord - 315.8 ko

Thierry en commandant de bord
à son retour, avec matthieu à ses côtés

vu et vecu par Thierry, instucteur Stagiaire Multi-Axes et Pendulaire, pilote avion et planeur TOUR DE PARIS 2006

vous pouvez aussi lire le réci de Rémy

Il est 8 h, samedi 3 juin 2006. La météo semble avoir du mal à se lever, un plafond et une visibilité assez réduite.

Après un briefing complet, vers 10h, nous prenons la décision, Stéphane et moi, de partir avec le Coyote.

Nous sommes accompagnés par le ZENAIR de Philippe. Jean Michel avec Nicole et Rémy, avec leur pendulaire, sont partis une demi heure plus tôt.

Thierry, instructeur stagiaire comblé !!! - 325.9 ko

Thierry, instructeur stagiaire comblé !!!

Roulage pour la 34, action vitale, et c’est parti ! Cap sur le Plessis. Stéphane est concentré sur sa navigation. Pour une 1ère, la météo de ce matin n’est pas clémente.

Une verticale le Plessis, puis nous longeons au Sud, la forêt d’Ermenonville jusqu’à Luzarches. Décidément, la visi et le plafond ne s’améliorent pas : 1000 pieds max. Difficile pour un élève de tenir un cap sans repère visuel.

Ah ! Voilà l’autoroute du Nord, Luzarches n’est plus très loin !

Cap sur Persan beaumont. « Entre le sud avec CDG et au nord Creil » mieux vaut savoir où l’on est !

On s’annonce pour la verticale, nous réussissons à monter à 1200 pieds QNH. Pour l’instant, si la météo a du mal à se montrer de notre côté, au moins, tout se passe bien.

une partie des participants au retour de Zoubir sur son quart de Phase II - 324.6 ko

une partie des participants au retour de Zoubir sur son quart de Phase II

Nous nous rabattons sur l’autoroute de Pontoise, que nous décidons de suivre jusqu’à Méru. Impossible de se tromper a priori puisque la voie de chemin de fer pénètre dans l’agglomération. Stéphane prend l’habitude d’utiliser la carte et j’essaie de lui transmettre des conseils pour optimiser la lecture de celle-ci.

Verticale Méru – Cap plein Ouest. Je commence à avoir un mauvais pressentiment. Le plafond et la visi baissent de façon inquiétante. Et nous aussi ! On est plus qu’à 800 pieds et visi max 1.5 km.

En l’absence de repère au sol bien identifiable, je vais pour la 1ère fois être obligé de m’en remettre totalement à cet instrument que je souhaite infaillible : le GPS, nouvellement acquis et jamais utilisé en condition réelle…

Je donne les corrections de cap à Stéphane pour être « pile poil » sur la trajectoire. 

hé bien sur, le barbecue pour finir la journée en beauté - 319.5 ko

hé bien sur, le barbecue pour finir la journée en beauté

La base ULM des Noyers, c’est pas l’aéroport de Roissy, mais plutôt, une charmante petite base plantée au milieu des champs, hangars verts, avec piste en herbe sur fond de champs vert. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. On est bien parti pour manger de l’herbe… nous allons bientôt constaté l’efficacité de ce bel outil : le GPS.

Le plafond baisse toujours et la visi aussi… Nous sommes en plein sur la trajectoire définie. Je regarde sur la carte : pas d’obstacle signalé. Altitude des Noyers : 348 pieds. On ne doit pas descendre en dessous de 700.QNH Les nautiques diminuent sur le GPS. Nous arrivons bientôt sur la base. C’est vrai : à ce moment il règne une intense concentration. Je ne sais de Stéphane ou de moi, lequel est le plus concentré. Comme le marin qui crie : « Terre, Terre », nous apercevons au bout du capot moteur : les Noyers. Un grand soulagement nous envahis… le mot est faible. Merci Dieu GPS.

le Tour de Paris 2006 - 30.7 ko

le Tour de Paris 2006

Un rapide coup d’œil, la piste est courte : 400 mètres. En herbe, humide de surcroît. Je décide en accord avec Stéphane, de prendre les commandes.

Un premier tour de piste à 300 pieds avec un cran de volet, le plus important étant de ne pas perdre la piste de vue.

En approche finale, je ne le sens pas. La vitesse est trop rapide pour une piste aussi courte surtout sur une herbe probablement très humide. Une remise de gaz s’impose suivi d’un palier piste pour sentir les choses.

2ème tour de piste. Cette fois, je mets toutes les chances de mon côté, vitesse minimum tous les volets sortis 45°, le vent est nul et l’atmosphère stable. Je demande à Stéphane de me donner les vitesses en approche à intervalle régulier. Je vais faire une approche moteur pour me permettre d’ajuster la touchée.

Stéphane, tel un métronome, m’annonce les vitesses.

Décidément, le Coyote est une excellente petite machine. La piste est assurée, je réduis tout. Touchée des roues, un petit coup de freins pour tester la piste : une légère embardée sur la droite. C’est une vraie patinoire !

Ça y est nous voilà au parking et bien contents d’être posés. Nous attendons les autres. Philippe avec son ZENAIR et Jean Michel et Rémy avec leur pendulaire.

Philippe est mal parti, ou plus précisément, il arrive mal. Il rate son atterrissage et le ZENAIR dépasse le bout de piste sur 50 mètres. Bonne réaction du pilote : il coupe le moteur tout de suite. Avec l’aide de toute la plate forme, nous le sortons du champs.

Après un examen minutieux nous constatons qu’il a une ferrure de cassée sur le train droit. Grâce à l’ingéniosité des pilotes sur place pour réparer, il rejoint Meaux.

Jean Michel quant à lui, avait décidé une « vache préventive » avec son pendulaire. Il nous rejoint ainsi que Rémy. Coup de chapeau à Rémy, qui a rejoins le terrain sans GPS.

Avec Stéphane, nous décidons d’attendre 13 h pour redécoller. Nous profiterons pendant le parcours, du plein ensoleillement. Jean Michel nous propose gentiment un peu de carburant, nous prenons 12 l , Jean Michel à décidé de retourner sur Meaux

Après un repas frugal, c’est reparti ! Action vitale et décollage des Noyers.

Un petit battement d’aile pour remercier tout le monde, et une verticale terrain puis prise de cap sur Dreux.

10 km de visi et plafond sans limite. Un vrai bonheur en total contradiction avec la matinée. Nous apprécions tous deux cette branche. Traversée de la Seine, Château d’Ezy sur Eure. Nous apercevons déjà Dreux. Et la pédagogie, sur cette branche a repris le dessus. Je sens Stéphane un peu fatigué.

Descente sur Dreux que nous contournons par l’est.

On se pose en 04 sans problème. La piste en herbe sèche pose il est vrai, moins de problème.

Après un rafraîchissement bien mérité, échange d’élève, je repars avec Mathieu.

Rémy laisse sa place à Zoubir.

Il est 14h30 ,Décollage et prise de cap sur la rivière qui nous mène au château de Maintenon.

Les conditions sont très bonnes, Mathieu gère son affaire, je peux me détendre un peu et faire joujou avec mon GPS.

Jusqu’à Etampes, le chemin est bien balisé. Prise d’infos sur l’ATIS d’Etampes. Mathieu effectue le message radio. Nous passons verticale Etampes : 2000 pieds QNH.

Attention ! 2 planeurs au dessus de nous. Effectivement, nous sommes dans le secteur de Buno. Il faut ouvrir l’œil et le bon. L’important dans ce cas là est de ne pas voler au plafond. Par expérience, c’est là que se trouvent les planeurs.

Un moment de doute nous envahi Mathieu et moi. Nous nous croyons plus au nord de la route prévue, aux environs de la Ferté Alais. Et il manquait plus que ça. Si on s’invite au meeting sans bristol, ça va faire désordre…

En fait Nous sommes plus au sud que nous le pensions. Je ne comprends pas ce qui c’est passé : en fait, notre attention a été perturbée par la présence des planeurs, le cap n’a pas été tenu précisément, nous avons craint une déviation de cap importante, vers le nord malgré le fait que le GPS nous confirmait que nous étions plus au sud de la route prévue.J’ai décidément du mal à faire confiance à cet outil !!!!.

Ouf, un repère bien identifié au sol : une ligne de chemin de fer. Plus de doute : nous sommes plus au sud que prévu. Nous nous regardons Mathieu et moi, soulagés.

Correction de cap, nous décidons de passer au sud de Melun. Verticale, le Point SM.

On serre les fesses espérant ne pas avoir de panne moteur à cet endroit.

Les usines de Nangis sont déjà visibles. Je dis à Mathieu : « tu vises un peu à droite, le terrain est derrière. » Arrivés au parking, on décide d’un nouveau rafraîchissement mérité… Un petit moment de détente avant de repartir.

Décollage et prise de cap au nord. Allez ! on rentre à la maison. Nous entendons Zoubir se signaler à la radio. Un petit message de notre part, pour lui dire que nous allons directement sur Meaux.

Nous apercevons Coulommiers sur notre droite. Tiens ! le ballon captif de Disney ! Nous arrivons bientôt. Après avoir écouté l’ATIS, nous effectuons une verticale terrain, pour intégration en vent arrière 34. Mathieu se débrouille bien. Après 4 h de vol et 4 atterrissages, nous coupons le moteur.

Je sors du Coyote fatigué mais content. On a rien cassé.

Je pense que cela restera pour Stéphane, Mathieu et moi même , un bon souvenir.

A l’année prochaine, pour un nouveau tour 2007.