Marius

De Marius,

Dans un lâcher, vous l’avez deviné depuis bien longtemps, ce qui est le plus stressant c’est la contribution écrite que souhaite Serge pour son site Web. Les objectifs qu’il poursuit avec cette contribution systématique sont sûrement estimables et pédagogiques !!!

Pas de chance avec mon texte non convenu car je vais vous faire part de certaines de mes réflexions issues de mon expérience récente. En effet après avoir pratiqué du DR 400 pendant 19 ans dans l’Est et avoir interrompu ce loisir lors de mon arrivée en Région Parisienne, j’avais décidé de mettre à l’ULM en prévision de ma retraite. Le choix du Club fût aisé compte tenu de la localisation de mon domicile et des qualités de rigueur que je recherchais.

Ainsi je débute ma formation en juin 2010 avec bien entendu tous les handicaps liés aux « conducteurs » de DR400 (« après tes 450heures de Robin, tu vas enfin apprendre à piloter !!!!) et d’une interruption de pilotage pendant 15 ans.

En janvier 2011, j’arrive enfin vers la vingtaine d’heures et je commence à me faire des scénarios agréables et aéronautiques pour l’année. Mais une pluie verglaçante, au matin du 2 février, m’envoie au tapis au sens propre comme au sens figuré.

Plus de deux mois immobilisé sur le dos avec tout un appareillage de poulies destiné à réparer la fracture du bassin. Puis une opération et une rééducation lente, pendant laquelle on gamberge sérieusement.

Pour tenir « la rampe » pendant cette période, mon objectif sera alors de remonter dans un ULM par mes propres moyens et de voler. En juillet 2011, je viens même discrètement vérifier que ma jambe droite est assez souple pour monter dans le Ninja. « Bad news guy », c’est encore trop tôt !

Finalement, en novembre, je peux me hisser dans un Ulm sans avoir recours à un palan ou à une infirmière !!! (dans la réalité ce ne sont pas les mêmes que dans la littérature et au cinéma).

Je reprends la formation avec détermination, bien que je me demande parfois quel effet que je produit quand je déambule avec les béquilles !!!

Puis le 19 janvier 2012, grâce à des conditions météo favorables, Serge décide le lâcher.

Tout se passe sans stress pour moi et sûrement un peu moins pour lui.

En effet, l’effet de nouveauté du lâcher, je ne l’avais plus compte tenu des mes vols en Robin. Par contre, j’étais très fier d’avoir eut le dessus sur la « scoumoune » de mon année 2011 et de ne pas mettre laisser aller.

Autant à un vol, il faut savoir renoncer, autant dans ses désirs il ne faut rien lâcher. (Lao Tseu qui aurait pu être pilote).

merci Marius, pleins de bons vols dans ton Ninja d’exception !