Je suis pilote de ligne, vous savez les conducteurs de gros bazar où vous passez quelques dizaines d’heures pour aller en vacances.
Un dimanche ou peut être un lundi de mai, par une belle journée, ne sachant que faire durant l’escale parisienne, je me décidais à aller voir les aéroclubs du coin. Un collègue m’avait parlé de Maux et de Veliplane ; début d’après midi me voilà sur place pour admirer les nouvelles machines. Première impression : ça a bien changé depuis mes début voilà 45 ans et voilà que je tombe nez à nez sur un gyro flambant neuf (rouge ça attire) faisant le tour en long en large (j’avais participé à la construction d’un Bensen au Gabon en 1970)
L’affaire avait fait quelques progrès, rien à voir avec le truc que j’avais en mémoire et qui avait terminé sa vie très rapidement, couché sur le côté, alors que le propriétaire avait voulu nous faire une démonstration ???
A l’époque, pas de moniteur seulement les histoires de bistrot et les conseils de gens qui bien sur ignoraient tout du problème.
A force de tourner autour de l’engin, je suis abordé par une espèce de barbu avec un accent du sud à couper au couteau. « Vous semblez intéressé » me dit il, « Un petit tour ça vous intéresse ? » N’ayant rien d’autre à faire, je lui dis oui à une seule condition : ne pas me faire peur. (Il faut toujours se méfier quand on ne connaît pas, m’avait dit un vieil instructeur, voilà bien longtemps de cela).
Harnachement, je glisse à bord non sans difficulté à bientôt 63 ans et un peu d’estomac !
Et là, 45 minutes de plaisir autour de Maux, sans aucune appréhension les 10 premières minutes passées.
Retour au sol, j’ai fait mon inscription au club, pris mon assurance ect, et c’était le début de mes problèmes.
Aujourd’hui je suis qualifié et je peux voler de mes propres « ailes », non de pales comme on dit dans les voilures tournantes.
Depuis à chaque escale à Paris, je vais GYROCOPTER comme me dit ma femme. Serge et Geneviève sont devenus des amis ainsi que pas mal de pilotes du club ; j’ai retrouvé mes 16 ans et mon début cette fois ci dans les voilure tournantes. Le pire : j’ai acheté une de ces libellules que je devrai recevoir sur mon ile à la Réunion pour Noël, au grand désespoir de mon épouse qui ne conçoit l’aviation que un verre de champagne à la main pour partir en vacances.
Ma retraite de l’aviation civile va être occupée à entretenir et faire voler ce merveilleux engin et peut être à donner le virus à quelques autres.
Je ne sais pas si je dois remercier Serge ; finalement il coûte cher cet individu.
Je passe à Paris la semaine prochaine, « Tu vas GYROCOPTER », me dit ma femme. « Bien sûr ». Avec des bons instructeurs, on passe toujours une journée sympa.
Et si le temps n’est pas beau, il y a toujours quelque chose à faire au club.
Amitiés à vous tous mes amis et GYROCOPTEZ bien.
Christian (26000 hdv sur 43 machines différentes du DC3 au B 777) et 15 heures en gyro, j’en suis très fier.
merci Christian et toujours en prudence ! (Serge)